Le Refuge Pageau, visite incontournable en Abitibi-Témiscamingue

Aujourd’hui je vais vous parler de ce qui fut l’un des plus beaux moments, et en tout cas le plus intense, de notre voyage au Québec : la visite du Refuge Pageau près d’Amos en Abitibi-Témiscamingue.

Disclaimer : cette étape de notre voyage sur la Route des Explorateurs a été réalisée avec l’aide de Tourisme Abitibi-TémiscamingueAir Transat et l’agence de voyage Go to Canada. Mon opinion reste, comme d’habitude, entièrement indépendante. Cet article peut contenir des liens affiliés. En réservant via ceux-ci, vous ne payerez pas plus cher mais je toucherai une petite commission qui me permettra de continuer à développer ce blog.

Un refuge, pas un zoo

Je vous rassure tout de suite, le Refuge Pageau n’est pas DU TOUT un zoo, bien au contraire : il s’agit d’un « hôpital » pour animaux sauvages qui recueille les animaux malades, blessés ou orphelins. Le Refuge Pageau relâche la plupart des animaux dans l’année. Les seuls résidents permanents sont ceux qui ne sont plus capables de retourner dans la nature, pour diverses raisons : membres manquants, problèmes psychologiques, trop imprégnés de l’homme,…

L’origine du Refuge Pageau

Le Refuge Pageau est un endroit magique. Un des rares endroits où l’on sent vraiment que le but premier est fondamentalement altruiste. Il suffit d’écouter l’histoire du Refuge Pageau pour avoir déjà presque les larmes aux yeux…

Le refuge a été créé par un ancien trappeur, Michel Pageau. Celui-ci a une prise de conscience et décide en 1986 de consacrer le reste de sa vie, avec son épouse Louise, à la sauvegarde des animaux sauvages de la région mais aussi à l’éducation et à la sensibilisation des visiteurs, qui est tout aussi importante. Michel Pageau est malheureusement décédé récemment, mais dans tout le Québec nous avons entendu parler de lui comme une légende. Si seulement les zoos pouvaient être remplacés par ce genre de projets… Le monde s’en porterait bien mieux !

Une visite guidée au Refuge Pageau

Bref, nous avons passé près de 4 heures au Refuge Pageau, que nous a fait visiter notre guide Marie-Frédérique, qui a rendu la visite tout simplement passionnante. Nous recommandons d’ailleurs très, très fortement de faire la visite guidée pour les explications sur chaque petit pensionnaire du refuge. Ce n’est pas obligatoire et il y a des panneaux explicatifs pour chaque animal mais c’est tellement plus intéressant et ça aide à financer le refuge. Le refuge dépendant essentiellement du financement par ses visiteurs, vous contribuez directement à la sauvegarde des animaux que vous pouvez voir. 

Durant la visite, Marie-Frédérique a beaucoup insisté sur le besoin de limiter le plus possible le contact avec les humains pour les résidents temporaires. Plus ils s’habituent à l’homme, plus c’est difficile de les relâcher.  Sauf pour les petits oursons orphelins, qui sont presque toujours relâchés car l’hibernation leur permet de « se remettre à zéro » au niveau de l’imprégnation à l’homme. Ceux que nous avons vu au refuge retrouveront donc la nature au printemps prochain, après avoir passé l’hiver bien sous la protection du refuge.

En revanche, le lien qui unit les soigneurs avec les pensionnaires permanents est très fort et émouvant, que ce soit avec les loups ou avec la mascotte du parc, le porc-épic Chewbacca, qui par sa gentillesse et sa douceur est le meilleur porte-parole du monde pour sensibiliser les visiteurs à ne pas tuer ses congénères.

Les bons réflexes à avoir face à la vie sauvage au Québec (et ailleurs)

La visite du Refuge Pageau est également l’occasion d’apprendre quelques bons réflexes. En effet, si la probabilité est faible pour un individu de trouver un oisillon, percuter un aigle, un ours, etc., à l’échelle du Canada ce sont chaque année des milliers d’animaux qui peuvent être secourus et parfois s’en sortir indemnes s’ils sont traités efficacement et surtout rapidement !

Par exemple :

  • Si vous trouvez un oisillon seul, au sol, en forêt, ne le recueillez pas immédiatement. Il arrive fréquemment que des oisillons tombent de leur nid. Cela ne veut pas forcément dire qu’ils sont abandonnés par leurs parents. Par contre, si un humain le touche, cela peut effrayer et faire fuir les parents.
  • Si vous percutez un oiseau, n’essayez pas de le guérir chez vous. Si ses os sont cassés, il est impératif qu’ils cicatrisent correctement pour qu’il puisse continuer de voler.
  • (Pour les canadiens ;-) ) Si un raton-laveur ou un autre animal dort dans votre garage ou dans votre maison, il est souvent facile de s’en débarrasser en mettant de la musique à fond pendant quelques jours. Vous ne le remarquerez peut-être pas, mais il peut s’agit d’une famille avec des petits (peut-être bien cachés), et tuer les parents laissera de jeunes orphelins livrés à eux-mêmes et qui ne pourront pas survivre sans l’aide d’un refuge comme celui-ci.

Nous gardons un souvenir très ému de cette visite. Si vous passez par l’Abitibi-Témiscamingue lors de votre roadtrip au Québec, c’est un endroit à ne pas manquer !

Dans le prochain article, je vous ferai découvrir un autre aspect de l’Abitibi-Témiscamingue, avec un voyage dans le temps à Val-d’Or sur les traces des chercheurs d’or !

 

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