Balade nature à Kyoto : Arashiyama, sa forêt de bambous et ses singes

Non vous ne rêvez pas, mon premier article sur Kyoto est enfin là ! Pour ce premier article, je vous fais découvrir Kyoto côté nature avec la fameuse forêt de bambous à Arashiyama et la montagne des singes, puisqu’il s’agit de la journée que j’ai préféré à Kyoto, et que j’ai recommandé à tous mes proches depuis mon retour du Japon. Je me suis donc dit qu’on allait commencer par là !

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Si Kyoto est surtout connue pour ses temples (dont beaucoup sont classés à l’UNESCO), c’est le côté plus nature de la ville qui m’a charmé, avec ses canaux, ses espaces verts et surtout le quartier d’Arashiyama, là où culture et nature se rencontrent. Si vous voulez un beau mélange de temples, de découvertes culinaires, de nature et d’animaux sauvages, je vous recommande de passer une journée à Arashiyama !

Rejoindre Arashiyama depuis Kyoto Station

Sachez que ce quartier est assez loin du centre de Kyoto. Je ne vous recommande donc pas d’y loger. Le plus simple (quand on comprend le système) est de prendre le bus 28 ou, si vous avez un JR pass, le train JR depuis la gare de Kyoto jusque la gare de Saga-Arashiyama. Si vous comptez prendre le bus 3 fois ou plus dans la journée, prenez un Kyoto City Bus One Day Pass

Que faire à Arashiyama ?

Un itinéraire à Arashiyama facilement réalisable en une journée est le suivant :

  • temple de Tenryu-ji
  • Forêt de bambous (Bamboo Grove)
  • Les jardins d’Okochi Sanso
  • Le temple de Jojakko-ji
  • La montagne aux singes (Arashiyama Monkey Park Iwatayama)

Balade relaxante au temple de Tenryu-ji

Ma première étape à Arashiyama était donc le temple de Tenryu-ji. Je dis je, car Monsieur ayant déjà saturé des temples à ce moment du voyage, j’ai commencé l’exploration seule avant qu’il ne me rejoigne l’après-midi. Et je dois vous avouer que visiter un temple japonais seule, c’est encore mieux. On peut vraiment s’imprégner de l’atmosphère, prendre du temps pour soi, vivre cette harmonie avec la nature… C’est difficile à expliquer, mais c’est en grande partie cette expérience qui m’a donné envie de repartir seule au Japon, comme j’ai finalement fait un an plus tard.

Tenryu-ji est l’un des plus grands temples de Kyoto et il est aussi inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. L’entrée est payante (600 yen), et vous pouvez choisir d’accéder seulement aux jardins (500 yen), ce qui est pour moi bien suffisant vu la beauté de l’endroit, le jardin zen étant entouré des montagnes d’un côté et de la forêt de bambou de l’autre.

La cuisine zen végétarienne du temple de Tenryu-ji

Mais avant de poursuivre vers la fameuse bambouseraie, il vous reste encore une expérience immanquable à y vivre. C’est en effet au temple de Tenryu-ji, au restaurant Shigetsu qui se trouve dans l’enceinte du temple, que j’ai mangé le meilleur repas végétarien de ma vie ! Je vous conseille soit de réserver à l’avance soit d’arriver très tôt.

Ce restaurant de cuisine zen végétarienne a d’ailleurs un Bib Gourmand au Guide Michelin, entièrement mérité ! Les prix restent assez chers pour le Japon, mais au vu de la délicatesse et de la précision de cette cuisine, ça vaut pour moi entièrement son prix (voir les tarifs actuels ici). Une véritable explosion de saveurs, dans le respect de l’enseignement bouddhiste.

La forêt de bambous d’Arashiyama

On peut accéder directement à la bambouseraie depuis les jardins du temple de Tenryu-ji. Autant j’ai aimé le quartier de Arashiyama, autant je n’ai pas du tout compris l’engouement qu’il y a autour de la forêt de bambous. La bambouseraie qui fait tant parler d’elle est en fait très petite. Des bambous, on en trouve partout au Japon, et ailleurs on peut au moins en profiter sans avoir autour de soi une foule monstre ! Comme Fushimi Inari, c’est un endroit à voir aux aurores pour éviter le monde, je crois…

Et pour faire comme les touristes asiatiques, il est aussi possible de « visiter » la forêt (et le reste du quartier) en pousse-pousse.

Flâneries et thé matcha à Okochi Sanso

Vous l’aurez compris, je ne me suis donc pas attardée parmi les bambous. Au lieu de ça, j’ai traversé l’avenue principale de la forêt jusqu’à Okochi Sanso, la villa d’une ancienne star de cinéma japonaise (Okochi Denjiro) dont les jardins sont aujourd’hui ouverts au grand public (moyennant quelques yens).

Le parcours à travers les jardins est très reposants. Les espaces ont été aménagés avec goût, avec les couleurs de l’automne encore bien présentes : c’était splendide. On peut même apercevoir les montagnes au loin.

Le prix d’entrée assez élevé ne l’est pas tant que ça puisqu’il comprend en fait la dégustation face aux bambous d’un thé matcha bien chaud et accompagné d’une petite pâtisserie japonaise à la fin de la visite. Dire qu’à quelques mètres de là, les gens se prennent dans la bambouseraie : je préfère mille fois ce cadre !

Le temple de Jojakko-ji

Le temple de Tenryu-ji n’est pas le seul à voir dans le coin. En continuant la balade après la forêt de bambou, on tombe en fait sur un chemin menant à différents temples. Nous sommes ainsi arrivés très rapidement au temple de Jojakko-ji, qui se trouve dans un cadre boisé qui change encore des précédentes visites. Une balade à nouveau agréable, le temple étant beaucoup moins fréquenté que Tenryu-ji.

La montagne aux singes, Iwatayama

Nous avons ensuite choisi de faire demi-tour et d’aller faire un tour à la montagne aux singes, le mont Iwata (Iwatayama), pour terminer la journée. Cette petite montagne se trouve de l’autre côté de la rivière Hozu.

Iwatayama est fréquentée par des macaques japonais en liberté, qu’on peut observer facilement puisqu’ils sont nourris en haut de la montagne. L’accès est payant (550 yens) et l’ascension est un peu fatigante en fin de journée, mais la montée en vaut la peine ! L’expérience m’a beaucoup fait penser à celle de la Monkey Forest d’Ubud. Dans les deux cas, ce que j’aime beaucoup c’est que les singes sont tout à fait libres, ils descendent juste de leurs montagnes pour venir manger gratos, en gros !

Si vous aimez autant observer les singes que moi, vous serez ravis ! Les singes sont ici très habitués aux touristes, il n’y a donc pas vraiment de danger même s’il est recommandé de ne pas les regarder dans les yeux. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que donner de la nourriture (que l’on achète sur place) aux singes était seulement autorisé depuis l’intérieur d’un bâtiment. Les singes viennent cherchent à manger depuis l’extérieur : c’est vous qui êtes derrière les barreaux !

Un onsen pour finir la journée ?

Et voilà qui termine une journée bien chargée ! Pour ceux qui auraient envie de se relaxer un peu pour se remettre de toute cette marche, il y a un Arashiyama un petit onsen qu’on nous a recommandé, le Fufuno yu.

Ou pour prolonger encore plus la détente, il a aussi un ryokan avec bains et repas kaiseki à Arashiyama, le Ranzan.

 

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