Visiter le Parc National d’Abel Tasman en Nouvelle-Zélande : petit guide pratique

La randonnée de l’Abel Tasman Costal Track est l’une des plus belles et des plus connues de Nouvelle-Zélande. La bonne nouvelle : contrairement à d’autres, comme la fameuse Alpine Crossing du Tongariro, celle-ci est accessible à tous puisque vous pouvez choisir le nombre de kilomètres parcourus grâce à des navettes en bateau qui desservent tout le parc national, pour la majeure partie inaccessible en voiture. Mieux encore : en suivant mes conseils, vous pourrez réussir à en profiter tout en évitant la foule ! Voici mon petit guide pratique pour organiser votre voyage dans ce petit paradis tropical situé au nord-ouest de l’île du Sud.

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La particularité du Parc National d’Abel Tasman

Le Parc National d’Abel Tasman (qui doit son nom à l’explorateur qui découvrit l’île du Sud) est le plus petit parc national de Nouvelle-Zélande, mais c’est aussi l’un des seuls parcs où il vous faudra débourser de l’argent car sa visite nécessite quasi obligatoirement de prendre un bateau.

En effet, le parc, qui s’étend le long de la mer de Tasman, est surtout connu pour ses plages paradisiaques, accessibles seulement à pied et/ou en bateau. Une fois débarqué, on découvre ce littoral sauvage, connu pour être fréquenté par des dauphins, des otaries et même des manchots bleus si difficiles à voir (mais on en a aperçu un !), via la fameuse Abel Tasman Costal Track, la randonnée principale du parc, qui longe la côte du sud au nord.

Si vous êtes à la recherche de soleil, c’est ici qu’il faut venir puisque Abel Tasman serait aussi l’un des endroits les plus ensoleillés de Nouvelle-Zélande ! Et notre expérience confirme ce microclimat : en plein été, la chaleur peut être assez accablante, malgré de grands tronçons ombragés sur le parcours. Rien à voir avec la côte ouest souvent venteuses et pluvieuses à quelques heures de route de là !

Comment organiser sa randonnée dans le parc ?

Même s’il existe plusieurs manières d’aborder la Abel Tasman Costal Track en fonction de votre temps (parcourir l’entièreté de ses 55 km prend entre 3 et 5 jours) et de votre condition physique, mes deux conseils principaux qui s’appliquent à tous se résument à ceci :

  1. Si possible, ne partez pas du sud du parc (Kaiteriteri et environs) comme le font la grande majorité des touristes (qui débarquerons donc au même endroit que vous le matin et vous suivrons sur le chemin toute la journée…) mais depuis le nord du parc (Totaranui). Le matin, les bateaux partant de ce côté sont moins nombreux et moins remplis, et vous serez beaucoup plus tranquilles tout au long de votre balade. Je vous explique l’itinéraire que nous avons choisi depuis le nord du parc un peu plus bas dans l’article.
  2. Au niveau de l’hébergement, il y a très peu d’options au cœur du parc à part des campements. C’est l’option que je conseille plutôt aux personnes faisant l’ensemble de la randonnée sur plusieurs jours. Pour les autres, je vous conseille à nouveau de vous baser plutôt au nord. Certes, la route est plus longue MAIS cela vous permet de combiner la visite du parc d’Abel Tasman avec la Golden Bay, une pépite méconnue qui a été l’un de nos coups de cœur (visiter les deux en combiné justifie vraiment ce détour !).

Vous l’aurez donc compris, puisque la Abel Tasman Costal Track longe la côte, les deux entrées principales du parc se trouvent donc aux extrémités sud (la principale) et nord (mon conseil) du parc. Plusieurs compagnies desservent ces différents points d’entrées et une série de destinations dans le parc.

En bateau

Il existe 3 types de bateaux principaux :

  • les bateaux-navettes d’Abel Tasman Sea Shuttles : ce sont des bateaux assez spacieux qu’on peut emprunter soit juste pour un transfert vers un point dans le parc, avec un retour depuis un autre point à la fin de votre randonnée (formules « croisière-rando », comme celle que nous avons fait), soit pour des croisières scéniques. L’avantage de cette compagnie est que c’est la compagnie qui offre le plus d’options et donc de flexibilité. En plus, même en ne prenant qu’un forfait qui inclut juste les transferts, on profite quand même des commentaires touristiques sur le bateau, qui se rapprochera de la colonie d’otaries à fourrure de Tonga Island au passage. On a choisi cette option et on n’a pas regretté. C’est un bon compromis entre flexibilité, autonomie et confort. Si vous partez du sud, ils ont tout de même des options qui vous permettront d’être un peu tranquille.

 
  • bateaux-taxis (water taxis) : ce sont des bateaux plus petits qui ne font que des services de navettes entre différents points du parc. Il faut souvent se mouiller pour rentrer/sortir de ces bateaux (à l’inverse des bateaux navettes qui ont des passerelles) et comme les bateaux sont plus petits on y est moins bien installés. Ce n’est donc pas une option que je conseille vu que les prix sont similaires à ceux des Abel Tasman Sea Shuttles tout en étant plus difficile à organiser au niveau des réservations. Par contre, si vous effectuez l’ensemble de la randonnée, les bateaux taxis peuvent vous servir pour organiser le transfert de vos bagages et ainsi randonner léger.
  • en catamaran ou voilier : d’autres compagnies comme Abel Tasman Sailing Adventures proposent des croisières d’un jour ou croisière + rando à un prix légèrement supérieur (à l’heure où j’écris ces lignes) pour ceux qui veulent prendre le temps et avoir une expérience un peu différente.

En kayak

Une autre option très populaire pour visiter le parc (qui peut être combinée avec la randonnée) : les kayaks ! Nous n’en avons pas fait car ce n’est pas mon truc mais c’est l’endroit le plus populaire de Nouvelle-Zélande pour en faire.

Cela permet notamment de se rapprocher au plus près de la colonie d’otaries à fourrure de Tonga Island, ou de découvrir en mode slow une partie du parc, et d’accéder à des plages et criques difficiles d’accès à pied ou uniquement accessibles par la mer. Vous pouvez prendre une location à la journée, ou prendre une formule kayak + rando.

En petit avion

Si vous avez le budget, il est aussi possible de faire un combo avion + croisière + randonnée au départ de Nelson. Golden Air Bay propose aussi de simples vols panoramiques combinants Fareweill Spit et Abel Tasman au départ de Takaka.

Les prix pour ces vols restent raisonnables et ont moins de chance d’être annulés qu’à d’autres endroits de l’île du Sud vu la météo (voir notre expérience en avion sur la côte ouest…). Si vous comptez craquer, autant le faire ici (l’hélicoptère à Bay of Islands sur l’île du nord comme nous l’avons fait est aussi un bon choix).

… Et même en parachute !

Bon, très peu pour moi mais pour les amateurs sachez qu’il est aussi possible de sauter en parachute au dessus du parc national d’Abel Tasman pour le découvrir sous un angle encore plus unique !

Où dormir à Abel Tasman ?

En fonction du point d’entrée du parc que vous choisissez, Il vaut mieux loger près de ce point la veille pour partir le plus tôt le matin et éviter le plus possible la foule, et surtout la chaleur.

Comme je vous le disais plus tôt, les rares logements situés à l’intérieur même du parc ne sont accessibles qu’à pied, en bateau (ou en kayak). Il faut donc prévoir au moins une première nuit à la frontière du parc, même si vous comptez faire la randonnée sur plusieurs jours.

Les camps du parc étant très rudimentaires, soyez également bien équipés avant de commencer cette aventure, sauf si vous optez pour le seul hébergement « de luxe » dans le parc : la (très, très demandée) Awaroa Lodge sur l’Awaroa Bay (vous pouvez aussi juste manger sur place si vous passez par là).

Voici les différents points de chute possibles (en dehors des camps de base dans le parc).

Au sud

Attention, les hébergements les plus proches, entre Marahau et Motueka, sont à réserver très longtemps à l’avance car ils sont très demandés  !

Si nous avions choisi l’entrée sud, je crois que mon choix se serait porté sur la Abel Tasman Lodge ou le Kimi Ora Eco Resort (tous les deux sont complets des semaines à l’avance donc ne tardez pas…).

Au nord

  • Totaranui : dernier point accessible en voiture au nord (en fait, c’est le seul point accessible en voiture qui est déjà à l’intérieur du parc). On n’y trouve qu’un camping, mais il y a quelques hébergements un peu avant dans les environs de Tata Beach.
  • Takaka : la ville la plus proche au nord, sur la Golden Bay. C’est ici que nous avons choisi de nous baser (à The Caboose). Je vous donne plus d’infos sur cet hébergement dans mon article sur la Golden Bay. Voir les hébergements à Takaka.

Notre journée de randonnée dans le parc Abel Tasman, d’Apple Tree Bay à Anchorage

Nous avons passé une journée complète dans le parc national d’Abel Tasman. Après avoir longuement hésité entre les différentes possibilités proposées par les Abel Tasman Sea Shuttles, nous avons opté pour la formule consistant à se faire déposer le matin en bateau à Apple Tree Bay, après plusieurs « escales » à des plages sur la route pour déposer des personnes, et un passage par Tonga Island pour voir les otaries à fourrure, puis à randonner (2-3 heures de marche) jusqu’à Anchorage, l’un des plus beaux endroits du parc, d’où on reprend un bateau jusqu’au point de départ (Totaranui).

Le tour que nous avons réservé au départ de Totaranui dans le nord est celui-ci, et le même itinéraire peut être effectué depuis le sud au départ de Kaiteriteri (Option A ici). À nouveau, il risque d’y avoir plus de monde sur le bateau de ce côté-là mais sur cette portion de la randonnée, vous devriez être relativement tranquille quel que soit le côté duquel vous arrivez.

Pour la petite anecdote, on a vu un REQUIN juste à côté du bateau à la plage de Totaranui donc… faites quand même attention si vous comptez nager (tout le monde avait l’air assez choqué mais je ne sais pas si c’est courant !).

Je vous laisse découvrir en images le résumé de cette journée parfaite qui nous a permis d’avoir un bel aperçu du parc sans camper sur place. Je ne m’attendais pas à ce que le chemin de randonnée soit si facile, c’est vraiment accessible à tous, même aux familles !

Le chemin de randonnée longe la côte en hauteur, mais il faut par contre redescendre du sentier à chaque fois que l’on veut rejoindre une plage. La vue depuis le sentier est rarement dégagée mais quand le bleu de l’eau apparaît entre deux arbres, c’est magique !

On s’est arrêtés sur deux petites plages pour une pause mais il y a beaucoup de monde sur chaque plage, c’est assez fou ! La dernière partie de cette partie de la randonnée, la descente vers Anchorage était la plus scénique. Même en prenant vraiment notre temps et en faisant plusieurs pauses, on avait encore 30 minutes devant nous avant l’arrivée de la navette, ce qui nous a permis de finir avec un mini plongeon sur la plage d’Anchorage (mais attention, l’eau n’est pas très chaude !).

Le chemin du retour vers Totanarui était encore plus beau au retour car c’était la marée basse… Les couleurs de ce parc sont tout simplement incroyables !

 

Mon conseil : combiner la visite d’Abel Tasman avec celle de la Golden Bay

Comme je vous le disais plus haut dans l’article, mon conseil est de combiner votre visite du parc d’Abel Tasman avec celle de la Golden Bay.

Je vous invite donc à aller lire mon article sur la Golden Bay pour découvrir toutes les choses à faire là-bas.

Si vous choisissez toutefois de ne pas aller au nord du parc, ne manquez pas une petite balade dans les Marlborough Sounds, l’autre immanquable de la côte nord de l’île du Sud, auquel j’ai aussi dédié un article.

 

Découvrez le reste de mon voyage en Nouvelle-Zélande grâce à ces articles récapitulatifs :

 

2 réflexions au sujet de “Visiter le Parc National d’Abel Tasman en Nouvelle-Zélande : petit guide pratique”

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