Visite du site minier du Bois du Cazier dans le Hainaut

Envie d’explorer notre patrimoine belge dans les mois qui viennent ? Et si on commençait par (re)découvrir les sites UNESCO de Belgique ? Après une escapade dans le centre historique de Bruges, je vous propose de prendre la direction du Hainaut, au sud de Charleroi, pour découvrir l’un des sites miniers majeurs de Wallonie classés au patrimoine mondial de l’UNESCO (avec Blegny-Mine, Bois-du-Luc et le Grand-Hornu) : le tristement célèbre charbonnage du Bois du Cazier à Marcinelle. En plus, l’accès au site est gratuit le premier dimanche du mois !

La triste histoire du Bois du Cazier

Pour beaucoup, le Bois du Cazier évoque avant tout la catastrophe du Bois du Cazier du 8 août 1956, plus grande catastrophe minière de l’histoire de la Belgique. Ce jour-là, 275 hommes (majoritairement des italiens) étaient descendus dans la mine. Seuls treize en ressortiront vivants…

Après sa fermeture en 1967, le site a été laissé à l’abandon et il aura fallu attendre 2002 pour que celui-ci soit réouvert au public. La visite du site du Bois du Cazier, très prenante, vous permettra notamment d’en apprendre plus sur cet événement majeur de l’histoire industrielle belge, véritable tragédie.

Visite du site du Bois du Cazier

Le site du Bois du Cazier est à la fois un site de mémoire et un musée.

La partie muséale est divisée en trois espaces principaux : l’Espace 8 août 1956, le Musée de l’Industrie et le Musée du Verre. Le parcours complet permet d’en apprendre plus sur le site mais aussi sur les industries du charbon, de l’acier et du verre de manière plus générale.

Le Musée de l’Industrie

Nous commençons notre visite par le Musée de l’Industrie, qui occupe l’ancienne salle des pendus et les bains-douches. Ici, ce sont les objets de collection (machines à vapeur, moteurs, outils,…) qui racontent l’histoire de la Révolution industrielle dans le pays de Charleroi, qui était à l’époque le centre économique de la Belgique.

Depuis peu, le Musée de l’Industrie inclut également un film 3D plutôt bien fait, par lequel où recommande de commencer la visite puisque c’est une bonne introduction aux thématiques abordées dans les salles du musée.

Le Musée du Verre

Après le Musée de l’Industrie, nous passons au Musée du Verre, situé dans un nouveau bâtiment contemporain en verre et en acier. On retrace ici l’histoire du verre en partant de l’époque contemporaine pour remonter petit à petit à ses origines, le tout agrémenté de nombreuses œuvres en verre de toutes les époques.

L’Espace 8 Août 1956

Nous terminons notre voyage dans le temps par la visite de la partie la plus émouvante du site, l’Espace 8 Août 1956, situé dans l’ancienne salle de la machine d’extraction. A travers des vidéos, des photos et des témoignages, on revit heure par heure la journée tragique du 8 août et les jours suivants, marqués par l’attente et par l’espoir… avant le verdict impitoyable : 262 hommes avaient péris dans la catastrophe.

Le Mémorial

En plus des trois espaces muséaux ci-dessous, le site du Bois du Cazier possède aussi un espace de recueillement, le Mémorial rendant hommage aux victimes de la catastrophe. Les noms des victimes sont prononcés en continu et leurs portraits affichés. Un endroit qui donne la chair de poule…

Les ateliers et le reste du site

Ils n’étaient pas actifs lors de notre visite, mais le site comprend également une série d’ateliers où des artisans font régulièrement des démonstrations de savoir-faire tels que le soufflage du verre, la forge et la fonderie.

En se baladant sur le site, on découvre également d’autres bâtiments de l’ancien charbonnage et également la reconstitution d’un logement ouvrier.

Bref, un site ultra complet auquel il faut consacrer un minimum de 2 à 3 heures de visite.

Le Saint-Charles, le restaurant du Bois du Cazier

J’avais beaucoup entendu parlé du restaurant situé sur le site du Bois du Cazier, le Saint-Charles, très réputé dans la région : nous avions donc réservé pour y manger après notre visite.

Update : le restaurant du site a malheureusement fermé depuis !

Le Saint-Charles est situé à l’étage du bâtiment d’accueil et est donc accessible sans devoir passer par l’espace du musée. Le restaurant est décoré dans un style industriel (évidemment) et propose une cuisine recherchée et avec un bon rapport qualité-prix, récompensée d’ailleurs par un Bib Gourmand au Guide Michelin.

Les formules lunch (à partir de 17€) n’étant proposées que du mardi au samedi, nous avons Menu Balade (Menu Bib Gourmand) à 37€ pour 3 services (qui peut monter à 45€ avec les suppléments).

Je retiendrai particulièrement l’excellent filet de maigre rôti aux graines de fenouil, chorizo doux, légumes provençaux et émulsion de poisson de roche, et en dessert l’originale « prune en tiramisu » accompagnée de brioche moelleuse, et tuile Grand Marnier. On a été plus déçu par le pavé de veau et rognon grillé en brochette, boulgour d’été et brocolis, jus brun à l’estragon, mais dans l’ensemble le repas était sympathique, malgré un service un peu lent.

Pour continuer la visite : balade sur les terrils

Si vous avez envie de passer le reste de la journée sur place, pourquoi ne pas partir pour une balade sur les trois terrils voisins ? Le sentier GR 412 des Terrils permet d’accéder notamment au plus haut des trois terrils, le terril Saint-Charles, qui culmine à presque 250 mètres d’altitude.

À l’arrivée, c’est une vue panoramique sur toute la région qui vous attend. Le temps était un peu trop couvert pour nous y aventurer lors de notre visite, mais je me suis promise d’y retourner un jour ! Vous pouvez demander plus d’infos sur cette balade à l’accueil du Bois du Cazier (et je ne manquerai pas de mettre à jour cet article si nous y retournons !).

 

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