Visiter Kamakura et Enoshima : une excursion d’un jour depuis Tokyo

Direction Kamakura, une jolie ville côtière aux nombreux temples à moins d’une heure de Tokyo ! Visiter les temples de Kamakura et aller manger du poisson frais sur l’île voisine de Enoshima est un super combo, facilement réalisable en une excursion d’un jour depuis Tokyo. Les trains sont fréquents et pas chers, et il y a de quoi faire quelle que soit la période de l’année, donc si vous avez un peu de temps et voulez voir une autre facette du Japon, je vous recommande vraiment cette petite ville.

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Visiter Kamakura et Enoshima en pratique

J’ai visité Kamakura et Enoshima lors de mon deuxième voyage au Japon, en décembre donc. Début décembre, les couleurs de l’automne n’étaient plus à leur apogée mais étaient encore présentes, rendant la balade encore plus agréable !

Petite note, si vous comptez aussi visiter Hakone, sachez qu’il existe un Hakone-Kamakura 3-Day Ticket Pass qui inclut tous les transports dans la région durant 3 jours. Si vous ne comptez visiter que Kamakura, vous pouvez facilement prendre un train depuis Tokyo avec une carte Pasmo ou Suica.

En ce qui concerne l’itinéraire que j’ai choisi, ce n’est pas le plus « classique » car beaucoup de personnes font l’impasse sur le Daibutsu Hiking Course pour visiter plus de « gros » temples. Si comme moi vous préférez les petits temples et vous aventurer hors des sentiers battus, ne manquez vraiment pas cette petite randonnée dans les hauteurs de Kamakura (j’y reviendrai un peu plus bas).

Voici donc les différentes étapes, dans l’ordre chronologique, de ma journée d’excursion à Kamakura et Enoshima.

Que faire à Kamakura ?

Nous n’avons pas dormi à Kamakura, mais il y a de multiples possibilités pour y passer la nuit (plus qu’à Enoshima, voir plus bas). J’avais d’ailleurs pensé au début de la planification de ce voyage y passer 2 nuits, mais finalement il y avait trop de choses que je voulais voir à Tokyo ! J’ai repéré la Guest House Irodori Kamakura (pour un séjour dans une auberge traditionnelle), le Zaimokuza Seasons (face à la plage) ou l’Hotel Metropolitan Kamakura (pour un séjour avec tout le confort occidental).

Le temple de Engaku-ji

Il y a plusieurs gares à Kamakura. Je suis descendue à la première gare en arrivant de Tokyo, la gare de Kita-Kamakura, au nord de la ville.

Juste à côté de la petite gare se trouve le temple de Engaku-ji (payant), un des temples zens les plus importants de la région. Le complexe du temps est assez grand, on y trouve plusieurs petits temples et pavillons à l’intérieur. Apparemment, ce temple est particulièrement beau en février pendant la période de floraison des abricotiers. Mais en décembre, les couleurs de l’automne sont encore splendides ici !

Le Daibutsu Hiking Course

J’ai ensuite commencé le Daibutsu Trail ou Daibutsu Hiking Course, qui permet de découvrir de petits temples peu visités sur les hauteurs de la ville. Vous devriez trouver facilement le plan et les flèches du parcours, mais si ce n’est pas le cas, je vous mets une photo ici (le plus facile est cependant de placer les différents points sur une carte Google que vous rendez accessible hors ligne pour être sur de ne pas vous perdre). 

Comptez une bonne heure pour réaliser cette randonnée facile (bonnes chaussures requises pour faire le petit détour jusqu’au temple aux renards, cependant) et le parcours est, je pense, plus facile dans cette direction là que l’autre (la montée est beaucoup plus douce !).

Joshi-Ji

Le premier arrêt de la petite randonnée est le temple de Joshi-Ji, un superbe temple avec une petite foret de bambous.

Kuzuharoaka-jinja

On continue ensuite, en montant, en direction du parc de Kamakura où se trouve le sanctuaire de Kuzuharaoka-jinja. Il y a un petit temple où on peut pratiquer le « ma-saru-ishi » = jeter et briser un petit plat sur une pierre pour se libérer de toutes les influences négatives dans sa vie… il ne fait pas me le dire deux fois !

Ensuite, vous avez la possibilité de continuer le trail ou de faire un petit détour vers deux temples qui furent mes deux coups de cœur à Kamakura, donc évidemment je vous recommande de le faire ! C’est un peu plus difficile de s’orienter (j’ai failli ne pas trouver le premier).

Zeniarai Benten

Après avoir fait un petit tour jusqu’au parc de Genjiyama (pas très utile à part pour voir la statue ci-dessus), j’ai visité le sanctuaire de Zeniarai Benten… Comme je vous le disais, il est assez difficile à trouver car son entrée est un tunnel, en plein tournant : on ne le voit qu’une fois devant.

À l’intérieur, après avoir traversé le tunnel, on trouve un magnifique complexe. Sur le moment, je n’ai pas très bien compris ce qu’on venait prier dans le temple mais il y avait foule ! Renseignement pris, ça ne m’étonne pas : les gens viennent ici « laver leur monnaie » dans l’eau pure du sanctuaire, ce qui permettrait apparemment de la doubler !!

Sasuke Inari, le temple des renards

Après avoir repris le sentier, un peu plus loin, un autre petit détour permet de découvrir le sanctuaire de Sasuke Inari. Je n’ai pas compris pourquoi il y avait si peu de touristes dans ce temple, car pourtant il a tout pour plaire : perdu au milieu de la forêt, sa direction est donnée par des petites statuettes en forme de renards (kitsune), disposées au sol, dans les arbres,… et de plus en plus nombreuses à l’approche du temple qui leur est dédié.

L’arrivée par la forêt n’est pas super facile (descente en pleine terre avec des cordes pour s’accrocher à certains endroits !) mais cette poésie mystérieuse vaut cette descente difficile (la remontée est un peu plus facile). À l’entrée principale du temple, on trouve également une série de torii comme à Fushimi-Inari !

Le Big Buddha de Kamakura

Après une grande descente, le sentier de randonnée se termine près au temple de Kotoku-in où se trouve le Grand Bouddha (Daibutsu) de Kamakura. C’est la deuxième plus grande statue de Bouddha au Japon après celle de Nara. Pour quelques yens en plus, on peut même entrer dans la statue, pour découvrir de l’intérieur son armature. Impressionnant !

Après l’effort, le réconfort ! Comme il y avait plein de petites boutiques et magasins près de la statue du Bouddha, j’ai fait deux petites pauses gourmandes avant de continuer ma visite. J’ai d’abord goûté à l’une des spécialités de Kamakura, la patate douce, qui se mange ici en beignet ou en glace. J’ai pris la version glacée… mélangée à du matcha, on ne se refait pas ! C’était très bon.

Ensuite, j’avais repéré un petit café hipster Kannon Coffee Kamakura, qui fait les crêpes les plus Instagrammables du monde, qu’on peut notamment décorer avec un biscuit trop kawaii en forme de Bouddha ! Heureusement, en plus d’être beau c’était également très bon (les saveurs changent en fonction des saisons).

Le temple Hase

Pour la dernière visite de temple de la journée, j’ai fini en beauté avec le temple Hase, dont le grand complexe se situe un peu en hauteur par rapport à la ville. On y trouve notamment une grande statue de Kannon qui serait la plus haute statue en bois du Japon (photos interdites).

Petite particularité, les ema de ce temples sont… des huîtres ! N’oublions pas que nous nous trouvons dans un village de pêcheurs. L’endroit le plus magique du temple reste cependant la grotte Benten-Kutsu, avec un réseau de salles creusées dans la roche, à l’atmosphère très mystique !

L’île d’Enoshima et ses restaurants de poisson

Après avoir fait la tournée des temples à Kamakura, on a pris le train quelques arrêts direction la presqu’île de Enoshima, connue pour ses restaurants de poisson.

Depuis la gare d’Enoshima, on traverse à pied le petit isthme reliant Enoshima au continent. La balade au coucher du soleil jusqu’au sommet de la presqu’île, où se trouvent plusieurs petits temples, était très sympa. Il est possible de prendre quelques escalators pour faciliter la montée.

Les illuminations d’Enoshima, une fois la nuit tombée, sont splendides. On a manqué de temps pour découvrir au mieux Enoshima, nous n’avons notamment pas eu le temps de visiter le phare d’Enoshima ou encore la grotte de Enoshima Iwaya. Ca doit valoir le coup de passer la nuit sur l’île, qui possède notamment un ryokan qui a l’air splendide (avec notamment des piscines dans la roche et un petit côté Art Nouveau, voir les photos ici). C’est sûr, la prochaine fois, j’essaie de passer la nuit là-bas !

La spécialité d’Enoshima, ce sont les micro-poissons style petite friture (« whitebait » en anglais). Sauf qu’ici, on ne les mange pas que frits : on les prépare aussi bouillis… voir crus ! J’aime goûter à tout mais j’ai eu un peu du mal là, je l’avoue. Vous trouverez toute une ribambelle de restaurants qui proposent ce type de mets sur l’île. On a mangé à Enoshima-tei, qui proposait un set menu à prix abordable qui permettait de goûter le « whitebait » en plusieurs préparations. Heureusement, cela incluait aussi d’excellents sashimis !

C’est ainsi que se termine cette belle journée à Kamakura et Enoshima !

Autres choses possibles à ajouter à cette journée : une balade en kimono à Enoshima (pour faire de jolies photos), ou pourquoi pas une visite en pousse-pousse de Kamakura !

Il me reste encore à vous parler de la semaine que j’ai passé autour du Mont Fuji… A découvrir dans cet article !

 

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3 réflexions au sujet de “Visiter Kamakura et Enoshima : une excursion d’un jour depuis Tokyo”

  1. Nous n’avions pas pu faire la randonnée de Daibutsu mais tes photos donnent envie ! J’aurais aimé visiter Enoshima mais nous n’avons pas eu le temps. Cela doit vraiment valoir le coup de passer une nuit dans le coin pour visiter les deux villes car rien que Kamakura c’est assez dense !

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