Roadtrip en Sardaigne: excursion à l’Isola Asinara, l’Alcatraz de la Méditerranée (ânes albinos en prime)

Après avoir remonté toute la côte ouest sarde en Fiat, nous décidons de laisser la voiture de côté pour un jour d’excursion à l’Isola Asinara, un parc national où les seuls habitants permanents sont les animaux, et en particulier les ânes nains et albinos, une « particularité » de l’île, aussi connue pour son passé de prison de haute sécurité, qui a vu passer grands mafiosi et compagnie…

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Une île uniquement peuplée d’ânes nains (des asinelli, d’où son nom), et qui a vu passé les plus grands noms de l’histoire criminelle contemporaine italienne? Vendu ! Les quelques lignes présentes dans Le Routard m’ont convaincu à réserver une excursion dans le Parc National de l’Asinara.

Il faut savoir que l’île est uniquement accessible en bâteau, et que l’accès est fortement réglementé. Les touristes sont obligés de passer par une agence de voyage, et les excursions qui y sont possible sont également très strictes: vélo, petit train, 4×4, ou tour de l’île en bâteau, voilà toutes les excursions qui existent, à vous de choisir celle qui vous convient !

La plupart des hôtels peuvent se charger de la réservation pour vous, et vous payez sur place en arrivant. Il y a quand même un hôtel, tout au fond de l’île, pour les touristes en manque de calme :) Nous avons opté pour l’option petit train, la plus populaire et démocratique, qui permet de faire le tour de l’île en une journée, en suivant à l’aller comme au retour la seule route bétonnée de l’île.

Bref, nous embarquons donc au petit port de Stintino (spécialisé dans la pêche au thon), direction Fornelli, la « capitale de l’île », où on ne trouve en fait qu’un centre/hôpital pour tortues marines.

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Nous embarquons ensuite dans le fameux petit train, entourés d’italiens frigorifiés par le petit vent qui souffle aujourd’hui. Je devrai donc me battre toute la journée pour qu’ils ne pas referment pas tous les plastiques entourant petit train pour « couper le vent » (ce qui en plus ne marchait pas vraiment), et que je puisse prendre des photos plus ou moins potables depuis le petit train !

Ah oui, j’oubliais, le guide ne parle qu’italien, mais il y avait avec nous des français pas bilingues du tout qui ont vite trouvé des traducteurs italiens, et quant à moi je traduisais à Fred – bon exercice donc ! ;-)

A peine partis, nous apercevons déjà quelques chevaux sauvages. Quelques mètres plus loin se trouve la première, et la plus connue, ex-prison de l’île: la « supercarcere di Fornelli ». L’île, jusqu’en 1998, comptaient en fait plusieurs prisons, avec un niveau de tolérance et de « gravité de la peine » qui allait en diminuant plus on s’éloignait de Fornelli.

Ainsi, dans le fond de l’île, se trouvait une prison pour les crimes mineurs, dont les prisonniers pouvaient même aider les paysans à leurs tâches agricoles, et produisaient ainsi notamment du vin !

La prison de Fornelli était par contre la prison la plus surveillée, où se trouvaient les plus grands criminels, qui étaient en général des prisonniers politiques (de nombreux membres des brigate rosse et des brigate nere y sont passé) ou des mafiosi, le plus célèbre ayant été Toto Riina, le chef de la mafia sicilienne, surtout connu (du moins à l’étranger) comme celui qui ordonna l’assassinat du juge Falcone (qui avait d’ailleurs auparavant séjourné sur l’île, mais lui pour des raisons de protection… ironie de l’histoire!).

Malgré plusieurs tentatives d’insurrection de la part des prisonniers, en plus de 100 années d’activité, un seul prisonnier aurait réussi à s’échapper de l’île… en faisant donc un peu l’Alcatraz de la Méditérannée !

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En plus de son statut de méga prison, l’île servait à l’époque aussi de centre de quarantaine, par exemple pour les bâteaux où l’on suspectait une épidémie. Que du beau monde, donc !

Après la fermeture des prisons en 1998, l’île devint un parc naturel. C’est vrai que l’île est extrêmement riche en plantes et végétaux de toutes sortes, avec quasi 700 espèces de végétaux, et une septantaine d’espèces d’oiseaux. L’île est tellement protégée pour préserver sa faune et sa flore qu’il est même interdit de s’arrêter dans certaines zones – le petit train ne peut qu’y passer !

Je vous laisse découvrir en image les autres ex-prisons et animaux sauvages que nous avons rencontrés sur la route. Au retour, nous nous sommes arrêté dans une petite crique, et après quelques minutes nous avons vu débarquer un âne albino très intrigué, suivi peu de temps après par une famille de sangliers… !

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Bref, c’était une vraiment chouette excursion (si on met de côté les quelques vieux italiens aigris du groupe…), et surtout une pause sympa dans notre roadtrip (Fred a pu un peu se reposer – c’est lui qui a conduit tout le long du roadtrip!). Si vous avez du temps, je vous conseille donc cette excursion très relax, et pendant laquelle on apprend plein de choses sur l’histoire de l’Italie.

A suivre: la côte Est et les îles de la Maddalena !

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