Apprendre des langues en voyageant : mon expérience avec l’anglais

Quand on voyage beaucoup, connaître plusieurs langues est un atout majeur. Non seulement, ça vous évite de vous perdre, de vous faire arnaquer, et des tracas en tout genre, mais surtout cela vous permet de faire de belles rencontres… Aujourd’hui (en laissant mes cafouillages en néerlandais de côté), je suis trilingue français-anglais-italien. Et en plus de m’avoir permis de vivre des expériences fantastiques, c’est aussi grâce à ces langues que j’ai trouvé mon premier boulot. Le point commun dans mon apprentissage de ces deux langues? Je suis partie en séjour linguistique à l’étranger pour me perfectionner. Convaincue depuis lors du rôle essentiel de l’immersion linguistique, je vous raconte mon expérience.

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Vintage: Bath, découverte lors de mon immersion anglaise

 

Mon séjour linguistique en Angleterre était en réalité mon premier voyage en « solo » à l’étranger. J’avais 15-16 ans et j’avais enfin réussi à convaincre mes parents de me laisser partir seule dans ce pays que j’avais déjà visité plusieurs fois en famille.

A l’époque, je n’avais suivi que 1 ou 2 ans d’anglais à l’école (mes parents m’ayant mis en néerlandais première langue – et après 6 ans d’études, je ne me souviens à présent de quasi plus rien, faute de pratique…), mais, depuis que j’étais petite, je rêvais de devenir bilingue, j’étais vite tombée sur le charme de la langue et de la culture, et le fait que je venais à l’époque de découvrir tout le répertoire des Beatles avait encore plus renforcé mon amour pour ce pays !

Bref, me voilà dans l’Eurostar pour 3 semaines d’immersion. Je me rappelle que, malgré l’excitation, le jour même, j’étais quand même un peu angoissée par cette grande première. J’avais choisi une école à Londres, et il n’était pour moi pas question d’envisager une autre ville, tellement j’avais adoré mes premiers séjours là-bas.

Dans le train, la plupart des autres jeunes étudiant(e)s se destinaient quant à eux à d’autres (plus petites) villes (Brighton, Bournemouth,…). Avec le recul, j’aurais sans doute du faire comme eux, car j’ai recontré au final peu de gens de mon âge à l’école de Londres, étant donné que la plupart des compagnies de séjours linguistiques suggèrent fortement aux plus jeunes de choisir une plus petite ville où ils seront plus encadré pour leurs premiers séjours linguistiques anglais.

Autre constat : j’avais opté pour une famille d’accueil, ce que je vous déconseille, en tout cas dans le cas de Londres, car au final on ne sait jamais vraiment sur qui ou sur quoi on va tomber, et dans mon cas je n’ai pas été des plus chanseuses, d’autant plus que le quartier n’était vraiment pas top, et très éloigné du centre-ville. Même si c’était pas le Bronx, à 16 ans, c’était pas super super pour rentrer le soir.

Au contraire, si vous optez pour un logement en résidence étudiante, vous pourrez connaitre à l’avance l’endroit où vous serez, sélectionner un bon quartier, et ça vous fera également rencontrer plus d’étudiants. D’ailleurs, je crois finalement avoir passé plus de temps dans les apparts de mes amis rencontré à l’école là-bas, que dans ma famille d’accueil.

Enfin, tout cela m’aura permis de savoir ce qui ne fallait plus faire lors de mon prochain séjour linguistique – et ce second séjour, comme je vous le raconterai dans un prochain article, aura du coup été plus que parfait…

Malgré ces quelques mauvais choix, ces semaines m’ont apporté beaucoup et j’en garde quand même un très bon souvenir. Dans la formule de cours que j’avais choisie, j’avais environs 20 heures de cours par semaine, et le reste du temps était entièrement libre. Dans mon petit groupe, les étudiants venaient des quatre coins du monde, et je m’étais en particulier liée d’amitié avec une indonésienne et un groupe de filles venant de Taiwan.

A l’époque, les réseaux sociaux, c’était pas encore ça, donc malheureusement je n’ai pas vraiment gardé contact avec la majorité d’entre eux, mais, pour la petite anecdote, j’ai retrouvé une de ces taiwanaises (ou plutôt c’est elle qui m’a retrouvé) vraiment par hasard sur Couchsurfing l’année passée, et on a pu se remémorer tous ces bons souvenirs, des années plus tard… Le monde est petit !

Les progrès que j’ai fait en anglais lors de ce séjour étaient sans doute aussi en grande partie du au fait que j’ai rencontré vraiment peu de francophones à Londres, et comme je trainais essentiellement avec des asiatiques, l’anglais était obligatoire également en dehors des cours, et je n’avais même pas la tentation de parler français. Et puis, il y avait des tas d’activités organisées pour nous, comme les excursions que j’ai pu faire à Brighton, Bath, Stonehenge,… Ce n’est pas parce qu’on est en séjour linguistique qu’on ne peut pas faire un peu les touristes !

brighton strand

Brighton

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Stonehenge

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Londres

Bref, ce séjour linguistique m’a en particulier permis de prendre confiance en moi dans le domaine des langues étrangères. Après ça, je n’ai plus jamais eu peur de parler anglais lors d’un voyage, ou dans n’importe quelle autre situation. Et quelques années plus tard, je m’inscrivais en langues et littératures modernes à l’unif, en choisissant bien évidemment l’anglais, ainsi que l’italien… mais ça, c’est une autre histoire, que je vous raconterai la prochaine fois !

Et vous, avez-vous déjà fait un séjour linguistique à l’étranger, pour l’anglais ou une autre langue? Si pas, aimeriez-vous apprendre des langues en voyageant ? 

1 réflexion au sujet de « Apprendre des langues en voyageant : mon expérience avec l’anglais »

  1. Pour moi aussi, Les Beatles ont été un des éléments déclencheurs dans l’apprentissage de l’anglais, et j’ai moi aussi été en université littéraire pour suivre des études supérieures en anglais.
    J’ai connu aussi des séjours linguistiques chers et pas toujours bien encadrés…

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