Ma croisière sur le Nil avec Les Voyages de Pharaon : un voyage de rêve

Naviguer sur le Nil, j’en avais tant rêvé. Il m’aura finalement fallu 35 ans pour enfin réaliser ce rêve d’enfant, tant reporté, car je voulais que ce voyage se fasse dans des conditions parfaites. Finalement, c’est une proposition inattendue dans ma boîte email qui a été le signe que j’attendais. Quelques semaines plus tard, me voici à bord de la Dahabiya Reines, la toute nouvelle dahabiya de seulement 10 cabines des Voyages de Pharaon, choyée par un équipage en or. Durant une semaine, les eaux de ce fleuve mythique m’ont transportée dans une autre époque, pour un voyage magique et paisible, loin de la foule des gros bateaux, chaque jour semblant encore plus inoubliable que le précédent. Des temples majestueux de Louxor et Karnak aux Colosses de Memnon et à la Vallée des Rois, jusqu’à la merveilleuse Assouan, le tout complété par une petite escale au Caire, voici le récit des 9 jours parmi les plus inoubliables qu’il m’ai été donné de vivre.

Disclaimer : cet article a été écrit suite à un voyage de presse et peut contenir des liens affiliés. En réservant via ceux-ci, vous ne payerez pas plus cher mais je toucherai une petite commission qui me permettra de continuer à développer ce blog.

Une croisière sur le Nil en dahabiya

Les dahabiyas, ce sont des voiliers traditionnels d’Egypte, plus grands que les felouques, mais aussi bien plus petits que les gros bateaux de croisières que l’on a pu croiser sur notre route. Aujourd’hui, la navigation en dahabiya ne se fait que rarement à la voile qui est essentiellement décorative – même si nous l’avons quand même tirée un jour !

Cette semaine de croisière, je l’ai donc passée sur la Dahabiya Reines des Voyages de Pharaon, une agence de voyage familiale basée à Paris, spécialiste des croisières sur le Nil. Mohamed Salem, le patron, est un passionné qui a pensé à tout pour rendre l’expérience à bord de ses deux embarcations le plus intimiste et confortable possible (il y a même un jacuzzi pour se rafraîchir !).

Les dahabiyas n’étant traditionnellement pas équipées de moteurs, elles sont normalement tirées par un tracteur qui se trouve à l’avant du bateau : ce qui veut dire fumées de moteurs et tracteur sur toutes vos photos. C’est là que Mohamed Salem a trouvé une excellente alternative, puisqu’il a remplacé ce tracteur par un pousseur qui colle l’arrière du bateau, sur le côté : on ne le voit ni ne l’entend presque pas !

Dans cette configuration, la navigation en dahabiya est certainement la meilleure manière de découvrir le Nil, sans bruit de moteur, sans fumées, avec une vue sur le Nil dégagée depuis toutes les (grandes) cabines, et un rythme de croisière restant assez rapide que pour pouvoir faire un bon nombre de visites. 

En parlant des visites, vous verrez que celles-ci combinent les grands incontournables du Nil, mais aussi des endroits beaucoup moins visités, pour une bonne raison : les gros bateaux ne peuvent pas atteindre ces plus petits sites. Avec un rythme de une à deux visites par jour, on ne se sent pas pressé tout en ayant le temps de s’immerger dans l’histoire des sites visités, et cela grâce aux visites guidées appronfondies et passionnantes de la petite équipe de guides égyptologues francophones choisis soigneusement par Les Voyages de Pharaon. Toutes les visites sont inclues dans le programme, et toutes sont guidées : cela fait toute la différence pour profiter pleinement de la riche histoire de ces chefs d’oeuvres millénaires. 

Pour en savoir plus sur la Dahabiya Reines et son charme néo-victorien, je vous invite à lire mon second article « Une croisière en Dahabiya : la meilleure manière de découvrir le Nil », dans lequel je reviens plus en détails sur les spécificités du bateau, les cabines, les espaces communs, les repas et bien sûr l’équipage, l’autre grand point fort de ces croisières.

L’itinéraire « Egypte Eternelle » des Voyages de Pharaon

Si le coeur des itinéraires des Voyages de Pharaon, c’est la croisière sur le Nil entre Louxor et Assouan, ce voyage de base de 8 jours/7 nuits (prix d’appel 2025 : 2633€ par personne, tout compris ou presque) peut être complété par plusieurs extensions. De mon côté, je ne me voyais pas aller en Egypte sans en profiter pour voir les Pyramides de Gizeh, seul Merveille du Monde Antique encore debout, c’est pourquoi j’étais ravie d’avoir l’occasion de tester leur itinéraire étendu, « Egypte Eternelle » de 9 jours/8 nuits, qui inclut une nuitée supplémentaire au Caire, ainsi que l’excursion vers Abou Simbel. Ces deux excursions vous permettant de découvrir deux des sites les plus impressionnants d’Egypte, je vous recommande bien sûr de prendre cette extension.

Autre extension possible (que j’aurais aussi adoré tester, mais il faut bien en laisser pour un prochain voyage !), une croisière sur le Lac Nasser pour découvrir les joyaux de la Nubie (il faut changer de bateau puisque le barrage d’Assouan est infranchissable). Vous trouverez ici tous les itinéraires proposés par les Voyages de Pharaon ainsi que leurs tarifs.

Je vous propose ci-dessous un carnet de voyage au jour le jour, pour vous donner une idée plus précise de ce à quoi vous pouvez vous attendre lors d’une croisière sur le Nil en dahabiya. A noter : la visite de Gizeh est normalement prévue en fin de programme mais nous l’avons faite au début de celui-ci pour mieux coller aux vols Egyptair au départ de Bruxelles (plutôt que de Paris). J’ai trouvé que ce n’étais au final pas plus mal d’avoir commencé par là, dans le rythme effrené du Caire, pour encore mieux apprécier ensuite la douceur du Nil.

Petite précision : j’ai effectué ce voyage au mois de novembre. J’ai trouvé que c’était la période parfaite pour découvrir le Nil : ni trop chaud, ni trop froid, on peut profiter pleinement aussi bien des journées que des soirées sur la dahabiya. Les Dahabiyas des Voyages de Pharaon ne circulent d’ailleurs pas durant les mois les plus chauds, pour que vous puissiez profiter au maximum de votre expérience.

Jour 1 : arrivée au Caire

Le moment que je préfère en général le moins en voyage, c’est l’arrivée à l’aéroport avec toutes les tracasseries administratives liées, surtout lorsque l’on voyage hors Europe. Rien de tout ça avec Les Voyages de Pharaon : un représentant vous attend avant même le passage des douanes, pour vous guider et accélerer grandement tout ce processus. En quelques secondes, voilà le Visa, déjà préparé, collé sur votre passeport, et dès les valises récupérées, le mini-bus vous attend juste en face de la sortie. De tous mes voyages, c’est probablement l’arrivée la plus rapide et efficace que j’ai connu ! Cerise sur le gâteau : de beaux bouquets de roses pour toutes les dames (avec en plus, une belle histoire derrière ceux-ci), et de délicieuses pâtisseries orientales pour faire passer plus vite le trajet jusqu’à l’hôtel.

Nous arrivons de nuit au Hilton Ramses, un spacieux hôtel situé sur les rives du Nil, au coeur du Caire. Des chambres dans les étages supérieurs nous avaient été réservées, de quoi se réveiller le lendemain matin avec une vue panoramique sur le Nil… Pas la force de rejoindre leur bar panoramique : je tombe de sommeil et il faut des forces pour affronter la longue journée de visite du lendemain !

Jour 2 : les pyramides de Gizeh

Après un copieux petit-déjeuner au Hilton, pas le temps de profiter de la jolie piscine avec vue sur le Nil, car nous partons de bonne heure pour arriver avant « l’heure de pointe » aux Pyramides de Gizeh. Nous traversons donc le Nil et Le Caire pour rejoindre le plateau de Gizeh. Je trépigne d’impatience durant tout le trajet avant de finalement avoir mon premier aperçu, au loin, de ces pyramides dont j’ai tant rêvé. C’est à ce moment-là que je me suis vraiment rendue compte de ce que je m’apprêtais à vivre cette semaine-là ! 

Notre guide local, qui nous a déjà donné plein d’informations avant même d’être arrivés à Gizeh, voyant notre enthousiasme, accepte de rajouter au programme la visite de l’intérieur de la pyramide de Khéops, normalement pas prévue. C’est donc par celle-ci que nous commençons la journée, puisque la Grande Pyramide de Gizeh fait en réalité… face au parking ! On oublie vite ce choc assez fou entre passé et présent. La magie opère.

Les guides étant interdits dans la pyramide (on comprendra vite pourquoi), nous y pénétrons par nous-mêmes. Une visite incontournable, bien que très éprouvante au niveau de la chaleur, quasiment insupportable à l’intérieur vu l’étroitesse des lieux et le nombre de touristes qui y défilent. Je ne regrette cependant pas une seconde d’avoir pu mettre les pieds à l’intérieur de la seule chambre visitable des pyramides de Gizeh. On se trouve au coeur de l’histoire !

Après un arrêt à un point de vue sur les pyramides, nous continuons avec la visite du Sphinx, un autre incontournable, avant d’aller manger dans un petit restaurant avec vue sur les pyramides de Khéops, Khephren et Mykérinos.

Le reste de l’après-midi a été consacré au nouveau Grand Musée Egyptien, installé à quelques kilomètres des pyramides, où nous sommes restés jusqu’à la fermeture. Ce nouveau gigantesque musée mérite plus que quelques heures de visite, mais cela nous aura déjà permis d’avoir un bel aperçu de ses collections (malheureusement, le trésor de Toutankhamon n’y a toujours pas été transféré, mais ça me fera à nouveau une bonne occasion d’y revenir !).

Je vous raconte plus en détail cette première journée au Caire dans mon article dédié : Une journée à Gizeh : les pyramides et le nouveau Grand Musée Egyptien

C’est déjà bien fatigués que nous embarquons dans la soirée pour un vol intérieur en direction de Louxor. Après une arrivée à nouveau ultra rapide, nous reprenons un mini-bus qui nous emmène jusqu’aux rives du Nil, face au fameux Winter Palace. C’est ici que nous attend le petit bateau qui va nous emmener sur la rive ouest du Nil, là où est amarrée la Dahabiya Reines. Un emplacement choisi pour son calme, même si le petit bateau-navette est à votre disposition quand vous le souhaitez si vous voulez rejoindre l’animation du centre de Louxor.

A notre arrivée, le ton est tout de suite donné : nous sommes accueillis (comme à chaque fois que nous remonterons sur la dahabiya) avec des petits serviettes pour se rafraîchir et une petite boisson de bienvenue. Malgré l’heure tardive, un repas nous attends dans la grande salle à manger intérieure du bateau, qui me donne directement l’impression de remonter le temps.

Après un petit aperçu de la cuisine variée qui nous attendra toute cette semaine, je découvre enfin ma chambre – et quelle chambre ! Ici, toutes les chambres font 21 mètres carré, ce qui en fait les plus grandes chambres de dahabiyas naviguant sur le Nil. Toutes ont de grandes fenêtres panoramiques offrant une belle vue sur le Nil, même de nuit. Belle salle de bain avec douche et wc, petit coin coiffeuse, petit dressing, climatisation et un confortable lit : c’est le grand luxe pour découvrir la Vallée du Nil ! 

Jour 3 : Rive Est de Louxor

Avant de commencer la navigation sur le Nil et après un excellent petit-déjeuner à l’extérieur sur la dahabiya, nous commençons avec une journée complète à la découverte de la rive Est de Louxor, ou Thèbes de son nom antique, capitale des pharaons durant leur âge d’or.

Le matin, nous commençons par une visite approfondie de l’impressionnant et passionnant Temple de Karnak, qui serait le plus grand complexe religieux jamais construit, et en tout cas le plus grand temple de l’Antiquité. Le joyau de ce temple est sa grande salle hypostyle dont les 134 colonnes ont gardé une partie de leurs couleurs d’origine. Et quelles couleurs ! On ne peut que rêver de la richesse passée de ce haut lieu sacré de l’Egypte antique.

Même après plusieurs heures de visite, je serais encore bien restée plus longtemps pour découvrir l’ensemble labyrinthique du temple de Karnak. Mais c’est l’heure de revenir brièvement sur notre dahabiya pour un lunch avec vue sur le Nil.

Après une petite sieste sur le pont supérieur, nous reprenons le petit bateau-navette pour poursuivre la visite de la Rive Est, avec cette fois-ci la visite du Temple de Louxor. Les deux visites ont été planifiées pour profiter pleinement de ces temples : le matin, à Karnak, nous avons évité la foule et en fin d’après-midi, à Louxor, nous sommes arrivés au moment où les lumières étaient les plus belles, et nous avons ainsi pu voir le temple aussi bien de jour que de nuit.

La grande allée de Sphinx face au temple est la même que l’on apercevait à Karnak puisque celle-ci relie les deux temple, sur 3 kilomètres. Depuis que les Sphinx conservé ont retrouvé leur place lors de grands travaux de restauration, cette allée constitue le plus long musée en plein air au monde ! Je vous conseille de vous éloigner un peu (on a toujours un peu de temps libre à chaque visite) pour vous retrouver seuls face à ces merveilles. Au coucher du soleil, c’est encore plus époustouflant.

Le temple de Louxor, aussi appelé le Temple d’Amon, était consacré à la triade thébaine : Amon, Mout et Khonsou. Face au temple, la grande obélisque qui en marque l’entrée vous dit peut-être quelque chose : en effet, c’est la petite soeur de celle qui se trouve Place de la Concorde à Paris, offerte en 1929 par l’Egypte en reconnaissance du travail de Jean-François Champollion, qui avait déchiffré les hiéroglyphes quelques années plus tôt. A côté de l’obélisque survivante, les colosses de Ramsès II (pharaon qui a fait construire une grande partie du temple) sont tout aussi impressionantes.

Le temps de flâner, nous quittons le temple face à l’un des plus beaux couchers de soleil que j’ai pu voir depuis longtemps. Ca sera notre seule visite de temple de nuit, et cela apporte encore plus de magie aux ruines magnifiquement illuminées.

Avant de retrouver notre dahabiya pour la nuit, nous faisons un petit tour aux souks de Louxor, très étendus.

Après cette longue journée, nous avons la surprise de découvrir à notre retour sur le bateau qu’un apéritif d’accueil joliment présenté sur le pont supérieur nous y attendait, avant un nouveau repas aux petits soins.

Jour 4 : la Rive Ouest de Louxor – Navigation jusqu’à Esna

Il nous reste encore une matinée à Louxor avant le lever l’ancre. Après avoir passé la journée précédente sur la Rive Est, nous explorons cette fois-ci la Rive Ouest de Louxor. Et le programme de cette longue matinée est à nouveau bien chargé.

Notre premier arrêt est aux Colosses de Memnon, les anciens gardiens de Thèbes. C’est l’unique vestige survivant du temple des millions d’années d’Amenhotep III, et c’était le lieu le plus visité par les touristes de l’Antiquité, à cause d’une légende retranscrite par plusieurs auteurs anciens, qui voulait qu’une des statues… pouvait chanter !

Après ce bref arrêt, nous continuons en direction d’un de mes temples coup de coeur de ce voyage : le Temple de Médinet Habou, le temple funéraire de Ramsès III, édifice le plus célèbre de Thèbes durant l’Antiquité. En tout cas, ce temple a une aura toute particulière. Nous avons eu la chance de le visiter quasiment seuls, c’était magique.

Un peu plus loin, nous poursuivons avec la visite du temple funéraire de la Reine Hatchepsout (première reine-pharaon d’Egypte), premier exemple d’architecture intégrée au monde. Plusieurs terrasses mènent au coeur du temple, qui se fond dans la roche. De toute cette semaine de croisière, c’est le seul endroit où nous avons vraiment vu beaucoup de monde : il semblerait que nous sommes tombés le jour où toutes les écoles avaient décidé de venir !

Enfin, cette longue matinée s’est terminée en apothéose avec la visite des tombeaux de la Vallée des Rois. J’avais en souvenir tous les reportages vus sur ceux-ci durant mon enfance, et ça m’a vraiment fait quelque chose d’enfin m’y trouver. Aujourd’hui, on prend une petite voiturette électrique pour traverser la vallée désertique jusqu’aux tombes, qui sont toutes très proches les unes des autres. C’est ici que sont inhumés la plupart des pharaons de la 18ème et de la 20ème dynastie, dont Toutankhamon. La « malédiction » de sa tombe s’explique d’ailleurs un peu mieux après une bonne explication des conditions de l’époque par notre guide. Nous ne la visiterons par contre pas : cette tombe inachevée, à cause de la mort prématurée de ce pharao, est vide et peu décorée.

Afin de préserver les tombeaux, ils ne sont pas ouverts en permanence. Les visites que vous y ferez dépendront donc des tombeaux ouverts le jour de votre visite. Chaque ticket vous donne droit à la visite de trois tombes. Les guides ne pouvant pas guider à l’intérieur de celles-ci, les explications se font à l’extérieur (à l’abri du soleil) avant de les découvrir par vous-mêmes. Nous avons visité les tombes de Ramsès IV (ma préférée – où a « habité » Champollion), de Merenptah (la plus profonde), et de Ramsès III (l’une des plus connues). Je m’attendais à m’y sentir un peu à l’étroit, il n’en fu finalement rien du tout : elles sont pour la plupart bien plus spacieuses qu’elles n’en ont l’air.

Pour nous laisser le temps de nous remettre de toutes nos émotions, ce fut ensuite une après-midi placée sous le signe de la détente pour profiter du début de la navigation sur le Nil, en regardant défiler les paysages jusqu’au coucher du soleil, qui fut plutôt épique. Il faisait déjà nuit lorsque nous avons passé l’écluse d’Esna, la seule sur notre trajet.

Jour 5 : De Esna à Edfou via El Kab

A mon réveil ce matin-là, la navigation avait déjà repris (le bateau s’arrête de nuit pour que vous puissiez profiter au maximum des paysages). Après un petit-déjeuner idyllique face à l’un des plus beaux tronçons du Nil, nous débarquons au milieu de nulle part.

Seule une autre dahabiya se trouve à côté de nous pour cette visite hors des sentiers battus : les tombeaux d’El Kab. Nékheb, de son nom ancien, était une métropole religieuse 4000 ans av. J.-C. On se trouve ici dans la ville de la déesse Nekhbet, où l’on adorait les vautours.

Aujourd’hui, il reste des vestiges de son mur d’enceinte ainsi que ce cimetière dans la montagne, où des tombes ont été creusées dans la roche durant plusieurs millénaires. Nous visitons celles d’Ahmosis « fils d’Abana, Chef des Nautoniers », le tombeau de Paheri « petit-fils d’Ahmosis, Préfet de Nékheb », et le tombeau d’Ahmosis « dit Pennekhbet, Gardien du sceau royal ». Les murs de ces tombes ne sont pas recouverts que de décors anciens : on y découvre des « graffitis » du 19ème siècle, époque à laquelle les premiers voyageurs de Thomas Cook passaient la nuit dans ces tombes, faute d’hôtel ! Incroyable mais vrai.

Au retour, ce fut également l’occasion de découvrir la vie dans les petits villages du Nil, puisque nous sommes rentrés à la dahabiya en partie en marchant – parfait pour se dégourdir un peu les jambes !

De retour sur le bateau, nous avons profité d’un nouveau lunch avec des vues encore plus incroyables que la veille et une après-midi relax (durant laquelle on a même sorti les voiles !).

Nous avons fini la journée par la visite de merveilleux Temple d’Edfou, dédié à Horus. Nous nous y sommes retrouvés quasiment seuls, et avec des chants soufis en fond sonore, rendant l’expérience encore plus magique. Et surprise : des calèches nous attendaient à l’embarcadère pour nous y emmener ! 

Ce temple ptolémaïque, dédié au dieu solaire Horus, était le deuxième sanctuaire le plus important d’Egypte après Karnak. Il s’agit aussi d’un des temples antiques les mieux préservés : ses salles renferment des trésors de fresques murales. Certains couloirs un peu cachés donnent une impression d’exploration plutôt sympa.

Jour 6 : Gebel Silsilla et Kom Ombo

Encore une fois la première sur le pont supérieur, je commence à m’habituer à commencer la journée en observant les petites barques et les paysans vaquant à leurs activités sur le Nil. L’immersion et l’émerveillement augmentent de jour en jour. Malheureusement, c’est déjà la dernière journée complète de navigation avant de rejoindre Assouan…

Et aujourd’hui, nous commençons la journée avec une autre visite hors des sentiers battus, celle des anciennes carrières de grès du site de Gebel Silsilla, les plus grandes d’Egypte ancienne, qui furent utilisées pour la construction de nombreux temples. L’originalité de cette visite vient aussi du fait que l’on accoste directement sur le site. On y découvre aussi quelques tombeaux faisant face au Nil. Ce cadre désertique laisse rêveur…

La visite de ce matin étant plus rapide, c’est une activité mini cours de cuisine qui nous attend au retour sur la dahabiya ! En effet, nous allons aujourd’hui aider à la préparation de notre repas, des pigeons farcis au riz, un plat traditionnel égyptien.

Après le lunch, nous augmentons un peu notre vitesse de croisière pour arriver avant la foule sur le site de Kom Ombo, où des dizaines de gros bateaux étaient prévus plus tard dans l’après-midi. Toujours le bon timing, c’est ça aussi de voyager avec une compagnie aux petits soins comme Les Voyages de Pharaon !

Le temple ptolémaïque de Kom Ombo, est le seul temple double du Nil, puisqu’il est dédié à la fois au dieu Sobek, à tête de crocodile, et à Haroéris, le dieu à tête de faucon. De plan assez semblable à celui d’Edfou, il est cependant moins bien conservé. Par contre, l’originalité de ce temple est que l’on peut y voir plein de momies de crocodiles, exposée dans le petit musée du temple.

Nous avons rapidement repris la route, laissant les hordes de touristes derrière nous. Nous ne le savions pas encore, mais la journée n’était pas encore finie. En effet, après un beau coucher de soleil depuis le Nil, nous avons eu la surprise de voir que nous accostions sur une petite plage. C’est dans ce cadre absolument magique que nous avons mangé à la lueur des bougies un bon barbecue précédé par un petit cocktail. Impossible de mieux terminer la journée !

Jour 7 : navigation jusqu’à Assouan et le Temple de Philae

Même si le voyage n’est pas encore terminé, j’ai un petit pincement au coeur ce matin-là car il s’agit déjà de notre dernière matinée de navigation.

Après le petit-déjeuner, nous voici déjà à Assouan, où nous partons directement faire la visite du temple de Philae. A cause du barrage, on y accède par mini-bus, avant de reprendre un petit bateau pour accéder à la petite île sur laquelle le temple se trouve.

Comme Abou Simbel, à la construction du barrage, ce temple a été entièrement démonté et remonté sur une île voisine, l’île d’Agilka, pour être sauvé des eaux. Un travail incroyable qui nous permet aujourd’hui de profiter de ce temple ptolémaïque raffiné, dédié à la déesse Isis.

Après avoir profité du confort du bateau durant les heures les plus chaudes (on sent que nous sommes à présent plus au sud !), deux options s’offrent à nous : une petite visite au souk, ou un tour en felouque au coucher du soleil. Je rejoinds bien évidemment le groupe felouque, pour avoir l’occasion de découvrir d’autres sensations de navigation à bord de ces plus petites embarcations traditionnelles à voile. Ici, aucun moteur, on se laisse porter par le vent. Une navigation très lente, mais aussi très relaxante, qui nous permet de faire un petit tour autour de l’île Elephantine, qui était autrefois l’une des anciennes capitales de la Haute-Egypte. Encore un moment vraiment magique !

Ce soir, c’est la dernière soirée tous ensemble pour notre petit groupe, qui se divise pour les différentes extensions possibles le lendemain. Pour faire ses adieux en beauté, un nouveau cocktail nous attend sur le pont supérieur, avant d’autres petites surprises (que je ne vous spoilerai pas ici). Finalement, la soirée s’est terminée autour du piano, avec un petit concert improvisé par l’un des passagers. A chaque jour sa surprise !

Jour 8 : Abou Simbel

Aujourd’hui, la Dahabiya Reines reste à quai à Assouan : c’est en mini-bus que nous allons traverser le désert jusqu’à quasiment la frontière avec le Soudan pour visiter un autre site incontournable d’Egype : le Temple d’Abou Simbel.

Avec huit heures de route sur la journée au total, on peut dire que ce temple se mérite. Mais quel sentiment quand on y arrive enfin après des heures à voir défiler le désert… Entièrement démonté et remonté pour être sauvé des eaux, ce temple creusé dans la roche sur les bords du lac Nasser est surtout connu pour ses statues monumentales de Ramsès II, mais il y a aussi beaucoup de belles choses à découvrir à l’intérieur de celui-ci.

En réalité, on trouve sur place deux temples, construits sous le règne du pharaon Ramsès II : le Grand Temple d’Abou Simbel, dédié à Ramsès II lui-même, et le Petit Temple, dédié à Néfertari, l’épouse royale de Ramsès II, lui aussi creusé dans la roche. Il y a beaucoup de monde ici, mais avec plusieurs heures sur place (contrairement à d’autres groupes qui font des visites beaucoup plus rapides), on a eu le temps de voir partir les plus gros groupes pour ensuite mieux profiter de ces deux temples. Une dernière visite véritablement en apothéose !

Pas de repas grandiose ce jour-là, puisque c’est un panier-repas qui nous attendait dans le mini-bus du retour. Je ne dirais pas que le retour est passé plus vite, mais cela restera l’une des visites inoubliables de ce voyage.

Jour 9 : retour 

Après une courte nuit de sommeil dans notre cabine, c’est un vol très matinal qui nous attendait ce matin-là pour rejoindre l’aéroport d’Assouan. Mais l’Egypte allait encore m’offrir un dernier beau cadeau : le lever du soleil sur les pyramides de Gizeh sortant du brouillard juste avant l’arrivée à l’aéroport du Caire. Même si les hublots de l’avion étaient malheureusement en bien trop mauvais état que pour immortaliser ça correctement, cette vue restera gravée longtemps dans mes souvenirs…

 

Envie de vivre par vous-même tous ces moments magiques ? N’hésitez pas à contacter Les Voyages de Pharaon pour des questions ou un devis, l’équipe se fera un plaisir de vous aider ! Téléphone : + 33 1 43 29 36 36

 

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