C’était ma destination inattendue de l’année : l’Azerbaïdjan, méconnu pays du Caucase, à la croisée entre l’Europe et l’Asie. Cette « Terre de Feu », dont l’économie repose en grande partie sur ses ressources en pétrole et en gaz, réserve des surprises aux voyageurs en quête de destination hors des sentiers battus. Entre l’inspiration de Dubaï, les racines musulmanes, les vestiges de l’URSS et de l’ancienne Route de la Soie, l’Azerbaïdjan est un pays qui mêle de manière assez unique la modernité et les traditions ancestrales, ce qui peut surpendre au premier abords ! Dans cet article, je vous propose de découvrir un petit aperçu des choses à voir et à faire en Azerbaïdjan, de sa moderne capitale Bakou (la « Dubaï du Caucase ») sur la mer Caspienne, aux vignobles et montagnes du Caucase, en passant par ses volcans de boue et son art rupestre classé à l’UNESCO.
Disclaimer : j’ai été invitée à visiter l’Azerbaïdjan. Mon opinion reste, comme d’habitude, entièrement indépendante. Cet article peut contenir des liens affiliés. En réservant via ceux-ci, vous ne payerez pas plus cher mais je toucherai une petite commission qui me permettra de continuer à développer ce blog.
L’Azerbaïdjan : destination méconnue du Caucase
On va commencer par un petite introduction géographique et culturelle, pour ceux qui ne situeraient pas parfaitement l’Azerbaïdjan (rassurez-vous, vous n’êtes pas les seuls !).
L’Azerbaïdjan est un pays majoritairement musulman, fort lié à la Turquie : si vous demandez à un local de vous parler de son identité, il fera souvent référence aux turcs, dont ils estiment descendre. Cependant, cet ancien membre de l’URSS a gardé de nombreuses traces de l’époque soviétique (dont les vieilles Lada qui sont encore partout !), ce qui fait que l’on a également souvent l’impression de se trouver dans un pays de l’Europe de l’Est.
Et puis il y a ce grand écart entre sa capitale moderne, Bakou, et le reste du pays, beaucoup plus rural. En dehors des zones habitées, les paysages alternent entre les étendues désertiques, les plaines plus fertiles (où sont cultivés notamment des fruits comme la grenade et le kaki, du thé, du coton,…) et les montagnes du Caucase.
Le pays est bordé par la mer Caspienne et partage des frontières avec la Russie et la Géorgie au Nord, l’Iran au Sud, et l’Arménie à l’Ouest, avec qui le pays entretient des relations difficiles. A ce sujet, je vous invite plutôt à lire des sources expertes neutres telles que Politico, si vous voulez approndir la question. Mon blog reste apolitique et je ne m’estime pas assez experte, malgré mon petit background en relations internationales, pour tenter un résumé approximatif dans un article de blog voyage.
Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que les destinations touristiques de l’Azerbaïdjan ne présentent pas de danger particulier pour les touristes. Je dirais même que Baku, la capitale, m’a semblé plus sécuritaire que Bruxelles, et m’a aussi beaucoup rappelé Dubaï à ce niveau. Je m’y suis baladée seule, sans aucun problème ni « démarchage » comme on peut retrouver dans d’autres pays à dominance musulmane. Ce n’est pas du tout le cas ici, et c’est plutôt agréable.
Visiter l’Azerbaïdjan en pratique
Niveau pratique, il n’existe pas pour le moment de vol direct vers l’Azerbaïdjan depuis la Belgique ou la France, mais il y en a depuis Francfort. Beaucoup de touristes arrivent également en Azerbaïdjan depuis la Géorgie (en avion ou via le passage de frontière terreste), ou comme nous l’avons fait via Istanbul.
Attention par contre : il vous faut un Visa pour visiter l’Azerbaïdjan. Les démarches peuvent se faire en ligne via ce site officiel. La procédure est relativement simple et rapide.
Si vous avez une semaine ou moins devant vous, le mieux est de vous baser à Bakou (comme nous l’avons fait) et de rayonner depuis la capitale. La plupart des sites incontournables vous seront accessibles en excursion à la journée. Cependant, si vous voulez explorer les montagnes du Caucase et la zone frontalière avec la Géorgie, il vaut mieux prévoir d’être basés dans cette région pour une partie de votre voyage (nous n’avons pas eu le temps d’aller jusque là).
Pour moi, une bonne combinaison peut-être de combiner un voyage en Azerbaïdjan avec un voyage en Turquie ou en Géorgie, en fonction des connexions que vous trouvez pour vos vols.
Au niveau météo, la meilleure période pour découvrir l’Azerbaïdjan va de mai à octobre. Fin septembre-début octobre, nous avons eu des températures tournant autour de 20-25 degrés, avec majoritairement des jours ensoleillés, ce qui était parfait.
Baku, une capitale tout en contrastes
Si vous aimez la Formule 1, vous avez sans doute déjà entendu parler de Baku. En effet, cette capitale pleine de contrastes est connue depuis plusieurs années pour son Grand Prix de F1. Celui-ci se déroule d’ailleurs directement dans les grandes avenues de la ville (nous l’avons raté de quelques jours : les infrastructures étaient toujours là lors de ce voyage !).
Le surnom de « Dubaï du Caucase », qu’a acquis Bakou ces dernières années, est facile à comprendre à bien des niveaux. Pour avoir visité Dubaï également, c’est vrai que j’y ai retrouvé pas mal de similitudes, même si Baku est encore une capitale à taille bien plus réduite que Dubaï. Ce sont deux villes qui se sont développées en grande partie grâce au pétrole, et qui font parler d’elles pour leur architecture futuriste aux formes parfois étonnantes, tout en contraste avec leur vieille ville, qui persiste tout de même des deux côtés. Les grands boulevards de la nouvelle ville de Baku font un peu penser à des villes européennes telles que Vienne ou Paris.
Voici un aperçu des principaux attraits touristiques du centre-ville de Bakou. Comptez au minimum une demi-journée pour la Vieille Ville (bien préservée mais de taille réduite, à découvrir à pied) et une autre demi-journée pour les quartiers plus modernes.
La vieille ville de Baku
Pour tâter l’âme de Bakou, je vous recommande de commencer votre visite par une balade dans la vieille ville fortifiée de Baku, classée à l’UNESCO. Le long de ses anciens remparts et dans ses ruelles étroites, vous trouverez plein de petits restaurants (dont plusieurs sont installés dans des anciens caravansérails – voir plus bas). Ce n’est par contre pas le meilleur endroit pour acheter des souvenirs : il y a beaucoup de « made in China ».
Flânez-y, mais faites en sorte de passer devant la Mosquée Muhammed (datant du 11ème siècle) et d’au moins visiter les sites suivants :
Maiden Tower
La Maiden Tower (Tour de la Vierge) est l’un des grands symboles de Baku. Cette ancienne tour fortifiée, classée à l’UNESCO, date au moins du 12ème (certains chercheurs la datent même du 7ème siècle). Il est possible de monter au sommet de celle-ci pour profiter d’un des plus beaux points de vue sur la ville.
Le Musée du livre miniature de Bakou
Ne ratez pas non plus la visite insolite, et gratuite, du Musée du livre miniature de Bakou. En effet, le Vieux Baku abrite le seul musée au monde dédié aux livres miniatures. Vous y trouverez des livres venant d’un peu partout dans le monde, et dont le plus petit nécessite une loupe pour être lu !
Le Palais des Shirvanshahs
Le Palais des Shirvanshahs (Şirvanşahlar Sarayı), qui fait lui aussi partie de l’ensemble classé à l’UNESCO, date quant à lui du 15ème siècle, période à laquelle Baku était la capitale de l’état de Chirvan. La visite, assez courte, permet notamment de découvrir l’ancienne salle du trône et une ancienne mosquée. Depuis l’entrée du palais, la vue tout en contraste avec le palais et la vieille ville en premier plan, les bâtiments de l’époque soviétique en second plan, et les toutes nouvelles Flame Towers dominant la ville, est plutôt saisissante.
Les Flame Towers
Les Flame Towers, que l’on peut aperçevoir de quasiment partout dans le centre de Baku, sont le nouveau symbole de la ville. Inauguré en 2012, ce complexe de trois tours (dont l’une abrite un hôtel de luxe, le Fairmont Baku) à l’architecture audacieuse offre un contraste avec la Vieille Ville, que j’aime personnellement beaucoup.
Leur forme est inspirée, comme leur nom l’indique, de flammes, qui fait référence au surnom de l’Azerbaïdjan : le « Pays du Feu ». Le soir, les tours s’illuminent et offrent un enchaînement de projections lumineuses (flammes dansantes, drapeau azerbaïdjanais, etc.).
Highland Park
L’un des meilleurs endroits pour observer les Flame Towers de près, c’est le Highland Park, un parc haut perché, qui domine la ville. L’esplanade du parc offre aussi de très belles vue sur la Vieille Ville et sur la mer Caspienne. L’endroit est particulièrement populaire au coucher du soleil !
Vous y trouverez également l’Allée des Martyrs et le Shahidlar Monument, avec sa flamme éternelle, qui rend hommage à ceux qui ont péri pour l’indépendance du pays.
Baku Boulevard
Depuis Highland Park, vous pouvez redescendre à pied ou en funiculaire jusqu’au Baku Boulevard, la promenade bordant la Mer Caspienne, datant du début du 20ème siècle.
Juste en bas des escaliers, vous tomberez d’abord sur le Musée National du Tapis, dédié à l’une des grandes spécialités du pays. Vous ne pourrez pas le rater : il est en forme de tapis ! Cependant, si vous ne devez visiter qu’un musée à Bakou, je vous recommande plutôt le Centre Heydar Aliyev, qui possède également une section sur les tapis (mais dont les collections sont bien plus vastes).
Une autre attraction insolite se trouve en face du musée : Mini-Venice, une petite « Venise miniature », avec des canaux où vous pouvez circuler en « gondoles ». Un endroit plutôt kitsch qui rappelle une fois de plus Dubaï !
Au départ du Highland Park, la balade sur le Baku Boulevard jusqu’au Bar 360 de l’hôtel Hilton (voir plus bas) est une balade très agréable au coucher de soleil et en début de soirée, pour voir les Flame Towers illuminées.
La Place des Fontaines
Centre animé de la ville moderne de Baku, rendez-vous du côté de la Place des Fontaines, toujours très animée, si vous souhaitez faire un peu de shopping. De là, vous pouvez rejoindre la rue commerçante principale de Bakou, la rue Nizami.
Heydar Aliyev Center
Pour en apprendre plus sur l’histoire et la culture de l’Azerbaïdjan, direction ensuite le musée Heydar Aliyev. On doit cette construction ultra-moderne à la célèbre architecte Zaha Hadid, dont on reconnaît bien les courbes signature. Pour ce bâtiment, elle se serait inspirée de la fameuse robe blanche de Marilyn Monroe, soulevée par le souffle du métro. Il faut en faire le tour pour profiter de ce chef d’oeuvre d’architecture postmoderne sous tous ses angles.
Les collections permanentes du musée sont une excellentes introduction à l’histoire et aux traditions du pays, de la préhistoire à l’époque contemporaine, en passant par les instruments de musique traditionnels, la mode, l’art…
Yasil Bazar
Pour faire le plein de produits locaux, c’est au Yasil Bazar qu’il faut aller ! Ce grand bazar vous permettra d’observer la vie locale et de goûter à certaines spécialités du pays. C’est notamment l’endroit parfait pour acheter du sumac (le mélange d’épices « star » d’Azerbaïdjan) et du safran. Et puis bien sûr, on peut se laisser tenter par un jus de grenade frais (attention à ce qu’il soit bien préparé devant vous), autre grande spécialité de Bakou.
Les excursions incontournables depuis Baku
Après avoir apprivoisé l’Azerbaïdjan à Bakou, il est temps de prendre la route pour explorer le reste du pays ! Les grands lieux touristiques du pays se trouvent pour la plupart à maximum deux heures de route de Bakou, ce qui permet de facilement les visiter à la journée, en restant basés à Bakou. Il est tout à fait possible de louer une voiture et de conduire par vous-même (je n’ai pas trouvé la conduite particulièrement dangeureuse) ou, comme la plupart des touristes choisissent de le faire, de faire ces excursions avec un chauffeur et/ou un guide.
Comptez deux jours pour les différents endroits évoqués ci-dessous :
- une journée pour les flammes de Yanardag, le temple d’Ateshgah, la réserve de Gobustan et les volcans de boue (voir ici un exemple d’excursion pas chère réservable sur GetYourGuide)
- une journée pour Shamakhi (souvent combinée avec Gabala avec dans les excursions en groupe)
Les flammes éternelles de Yanardag
Son surnom de « Terre de Feu », l’Azerbaïdjan le doit à ses ressources en gaz naturel. En effet, le gas, lorsqu’il atteint la surface, peut prendre feu. Ces flammes « éternelles » peuvent durer pendant des décennies… voir beaucoup plus, comme vous allez le voir.
En effet, à Yanardag, à environ 30 minutes de Bakou, des « flammes éternelles » brûlent continuellement depuis au moins le premier siècle de notre ère ! On a essayé d’éteindre cette « montagne de feu » à plusieurs reprises (notamment durant la Seconde Guerre Mondiale, durant laquelle celles-ci représentaient un risque en cas d’attaque sur Baku), en vain : aucune pluie, aucun vent ne peut arrêter ces flammes !
Récemment, un petit musée a été ajouté sur le site de Yanardag. Celui-ci vous permet d’en apprendre plus sur l’importance du feu dans l’histoire de l’Azerbaïdjan.
Le Temple de Feu d’Ateshgah
Cette omniprésente du feu en Azerbaïdjan va aussi de paire avec le zoroastrisme, une religion méconnue qui construisait des temples pour le culte du feu. Le Temple d’Ateshgah, également appelé Temple de Feu de Bakou, a été reconstruit par des marchands perses et indiens de la Route de la Soie, sur les ruines d’un temple plus ancien, dont les origines remonteraient au 2ème siècle av. J-C. La visite de celui-ci permet d’en apprendre un peu plus sur cette religion qui se meurt aujourd’hui.
Et si je vous disais que ce temple était lié de près à la naissance du Prix Nobel ? Il faut un peu remonter le temps : au 19ème siècle, Baku connaît une grande « ruée vers le pétrole », un développement rapide lié à la découverte de pétrole. En 1864, Baku devient même la première région du monde à exploiter le métrole de manière industrielle. Et les premiers investisseurs étrangers à Baku, qui ont fait fortune grâce au commerce du pétrole… ce sont les Frères Nobel !
C’est à côté de ce temple que les Nobel ont installé leur première raffinerie de pétrole. Eh oui, le fond laissé par Alfred Nobel à sa mort, qui a permis de lancer le Prix Nobel, vient en grande partie de leurs raffineries à Baku, où ils ont fait fortune. Et d’ailleurs, le premier logo de leur compagnie… c’était ce temple ! Pour approfondir ce pan inspoupçonné de l’histoire de l’Azerbaïdjan, la maison-musée des Nobel à Baku, la Villa Petrolia, peut également se visiter.
Tip : avant de repartir, si vous cherchez de la belle céramique locale, vous en trouverez dans un charmant petit magasin-atelier en face du temple.
La réserve de Gobustan
On part à présent à une heure au sud de Baku pour découvrir un autre site classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO, la réserve de Gobustan. Cette zone naturelle préservée a deux « côtés », tous deux immanquables : ses volcans de boue et ses pétroglyphes préhistoriques.
Les volcans de Boue de Gobustan
C’est ici que se trouve la plus grande concentration de volcans de boue au monde ! On se croirait sur Mars, et ce n’est pas qu’une impression : d’après la NASA, ces volcans sont très similaires aux plateaux de la planète Mars. Pour y arriver, un peu de hors piste est nécessaire. Des 4×4 et… de vieilles Lada (oui !) attendent sur le bord de la route pour vous y emmener (c’est inclus quand vous participez à une excursion organisée).
Après avoir traversé des étendues désertiques, l’arrivée dans la zone des volcans est surprenante : déjà, ils sont bien plus petits que ce qu’il n’y parait en photos, et sont vraiment concentrés dans de petites zones ! Avec la mer Caspienne en arrière-plan, le cadre est vraiment particulier. Ces volcans sont eux aussi du à la présence en quantité de gaz naturel sous la terre, qui vont expulser la boue en remontant à la surface.
Les Pétroglyphes de Gobustan (Gobustan Rock Art Landscape)
Mais ce qui attire encore plus de monde, ce sont les pétroglyphes de Gobustan, un site d’art rupestre incroyable. Les pétroglyphes que l’on peut y voir dateraient pour les plus anciens d’il y a 40.000 ans ! Avec la Vallée du Coa au Portugal, ce sont les deux sites préhistoriques les plus impressionnants que j’ai pu voir jusqu’à présent.
On suit un petit sentier pour découvrir quelques uns des pétroglyphes les mieux préservés (mais il y en a plusieurs milliers dans ces montagnes !). Par contre, c’est quand même dommage que le site soit si peu protégé : certains ne sont plus visibles à cause du passage des touristes.
Après la visite en extérieur, on peut également visiter le petit musée, qui offre une mise en contexte de l’époque préhistorique en Azerbaïdjan.
Shamakhi, sur la Route de la Soie
Nous avons également passé une journée à Shamakhi, à deux heures de route de Bakou, à l’entrée des montagnes du Caucase. Shamakhi est l’une des plus vieilles villes du pays et une ancienne étape importante de la Route de la Soie. Les origines de la ville remonteraient aux 1-2e siècles de notre ère.
Shamakhi a été la capitale économique et administrative du royaume de Shirvan du 8ème au 15ème, époque à laquelle la ville a connu son apogée. Mais de cette époque, il ne reste plus grand chose à cause de plusieurs tremblements de terre.
Voici les sites historiques à ne pas manquer en ville.
Juma Mosque
La Mosquée de Juma est ce qui attire les foules à Shamakhi. Originellement construite au 8ème siècle, il s’agit de la plus vieille mosquée d’Azerbaïdjan, et la seconde plus vieille de tout le Caucase. On ne le dirait pas, puisqu’elle a été entièrement reconstruite en 2013.
Yeddi Gumbaz Mausoleum
Dans les hauteurs de Shamakhi, il faut également explorer le Mausolée Yeddi Gumbaz, mausolée de la famille du dernier khan de Shamakhi. Des 7 domes datant du 19ème siècle, seuls 3 sont encore entiers. A l’intérieur, quelques tombes ont gardé leurs couleurs d’origine. Ajoutez à cela la vue sur la ville, avec les montagnes en arrière-plan : un de mes endroits préférés du voyage !
Pirsaat Baba Sanctuary-mosque complex
Cette autre mosquée historiquement importante à Shamakhi a aussi été récemment reconstruite, à l’initiative de la fondation Heydar Aliyev.
Meysari Winery
C’est également dans les environs de Shamakhi que nous en avons découvert plus sur les vins d’Azerbaïdjan. En effet, c’est ici que s’est installé le vignoble de Meysari, le premier vignoble biologique d’Azerbaïdjan. Cette populaire destination oeno-touristique possède un restaurant (Abqora Restaurant), où l’on peut déguster une cuisine locale (en partie préparée avec leurs vins !), avec des vues bucoliques sur les vignes et les montagnes.
Après le repas, la visite du vignoble (avec dégustations !) permet de découvrir la production de ces vins, encore récents (leurs premières vignes datent de 2014 seulement), mais prometteurs. Il faut dire qu’au contraire de la Géorgie, l’Azerbaïdjan a perdu quasiment tous ses vignobles durant la période soviétique. Aujourd’hui, plusieurs vignobles, comme celui-ci, mettent tout en oeuvre pour relancer cette culture qui existait déjà dans la région plusieurs millénaires avant notre ère.
La gastronomie Azerbaïdjanaise
En plus de ses vins, l’Azerbaïdjan possède aussi une très riche gastronomique que j’avais très hâte de découvrir. La cuisine azerbaïdjanaise pourrait être décrite comme une cuisine orientale, mais avec une influence méditerranéenne. La diversité géographique et climatique du pays permet de pouvoir profiter d’une grande variété de produits locaux, des poissons (et caviar !) de la mer Caspienne, aux riches plantations de fruits (la grenade en tête – on la retrouve vraiment partout), en passant par d’autres productions réputées du pays, comme le safran ou le thé.
Les spécialités incontournables
Avant de partager ci-dessous de bonnes adresses à Baku où déguster tout ça, voici une petite liste des spécialités culinaires à ne surtout pas manquer lors de votre voyage en Azerbaïdjan :
- Le Plov : c’est LE plat national d’Azerbaïdjan ! Ce grand plat de riz pilaf à partager est souvent servi lors des fêtes et des mariages. Il peut être accompagné de viande (agneau ou poulet), et d’une variété de fruits secs, noix et légumes.
- Les Kebabs : les viandes grillées se retrouvent également au centre de la cuisine azerbaïdjanaise ! Préparées sous forme de brochette ou de boulette, les kebabs d’Azerbaïdjan sont bien parfumés et sont souvent servis avec des légumes grillés eux aussi.
- Le Dolma : les feuilles de vigne farcies se retrouvent également souvent aux restaurants. En version azerbaïdjanaise, les dolma sont assez petits. Leurs farces varient : végétarien, avec de la viande, ou même avec du fromage.
- Le pain Tandir : ce pain plat typique d’Azerbaïdjan, cousin des pain tandoori, est préparé dans dans un four en argile, appelé tandir. Les restaurants les plus hauts de gamme préparent en général leurs pains Tandir minute, juste avant de vous le servir. Ce délice accompagne très bien les entrées.
- Le pain Qutab est un autre type de pain plat traditionnel, qu’on peut servir fourré, à la viande ou au yahourt, avec des épices fraîches.
- Les salades à la grenade : les salades fraîches à base de grenade, tomate et cerises sont très populaires en entrées, au restaurant.
- Les Kompots : si vous ne voulez pas boire de vin pour accompagner votre repas, découvrez les « kompots », macérations de fruits (sans alcool) d’origine soviétique. Parmi les variétés les plus populaires, on trouve celles à base de feijoa (goyavier du Brésil) et de cerises.
- Les pâtisseries azerbaïdjanaises sont proches des pâtisseries turques. On retrouve par exemple les baklavas, mais aussi d’autres variétés plus locales, toujours préparées avec un mélange de pâte filo, de noix, d’amandes et/ou de miel.
Où manger à Baku ?
Durant ce voyage, j’ai eu l’occasion de me régaler dans plusieurs restaurants de Baku. Voici ces quelques bonnes adresses !
Restaurant Sehrli Tendir
Ce restaurant de la vieille ville de Baku est l’endroit parfait pour goûter au tandir, le pain traditionnel. Leur four Tandir se trouve à l’entrée du restaurant et vous pourrez observer comment celui-ci est préparé. A la carte, on retrouve de nombreuses spécialités locales. Nous y avons partagé un excellent plat de kebabs, accompagnés de légumes et de quelques salades. Et pour boire, leur kompot de feijoa était excellente.
Sirvansahlan Muze Restaurant
Il n’y a sans doute pas meilleur endroit pour goûter à la grande spécialité culinaire du pays, le plov, festin de toutes les fêtes, que ce restaurant-musée. Un vrai labyrinthe, avec de multiples salles, une décoration rétro, une ambiance musicale traditionnelle, et même des pièces privées pour les groupes. Riz pilaf, agneau, fruits secs, châtaignes… le tout bien beurré et entouré d’une pâte bien croustillante. C’était un délice, encore plus accompagné d’un vin de Savalan, l’un des meilleurs vignobles du pays.
Mugam Klub Restaurant
A Baku, quelques caravansérails de la Route de la Soie ayant survécu jusqu’à nos jours sont devenus des restaurants. Et notre expérience au Mugam Klub fut l’un des meilleurs repas de ce voyage. On déguste dans ce cadre unique une large gamme de spécialités du pays, notamment de très bons qutab fourrés, et de très copieux plateaux de kebabs (mention spéciale pour celui à la viande d’agneau hachée fourré aux cerises : un régal).
360 Bar – Hilton Baku
Après avoir découvert toutes ces adresses traditionnelles, si vous avez envie d’un endroit un peu plus moderne et international, direction le dernier étage du Hilton Baku. Vous y trouverez un bar panoramique tournant ! L’ambiance est sympa pour boire un verre ou manger sur le pouce en profitant de la vue qui défile devant vous. Leur carte est très éclectique : je me suis laissée tenter par des sushis !
Où dormir à Baku ?
J’ai séjourné durant l’ensemble de mon séjour en Azerbaïdjan au Hyatt Regency Baku, un très confortable hôtel 5 étoiles situé à 10-15 minutes en voiture de la Vieille Ville, dans un quartier calme. Le gros avantage de cet hôtel est l’accès qu’il offre à ses clients à une gigantesque salle de sport dans le bâtiment voisin, avec une piscine extérieure, une piscine intérieure, sauna, hammam… Sur place, vous trouverez aussi un bar et un restaurant italien, qui propose tout de même quelques plats plus locaux, comme une bonne truite saumonée locale, à accompagner d’un verre de vin d’Azerbaïdjan.
Voir d’autres hôtels à Baku ici
Si vous préférez être à distance de marche de la Vieille Ville, des rues commerçantes principales et de la Promenade de Baku, le Hilton Baku, dont je vous parlais ci-dessus, est une autre bonne option confortable. Dans la Vieille Ville en elle-même, vous trouverez uniquement des plus petites structures de charme, comme par exemple le Sultan Inn Boutique Hotel ou le Promenade Hotel Baku.