Visiter Zion National Park, sans faire l’Angels Landing

Avant de terminer notre roadtrip dans le sud-ouest américain à Las Vegas (changement d’ambiance !), il nous restait encore à visiter le derniers des « Mighty Five », à savoir les cinq parcs nationaux de l’Utah. Après Canyonlands, Arches, Capitol Reef et Bryce Canyon, nous finissons donc avec le Parc National de Zion, connus pour ses canyons profonds. On va le dire tout de suite : visiter Zion, ce n’est pas une mince affaire, surtout à la belle saison ! Ce parc, qui est l’un des plus fréquentés du pays, demande une très bonne organisation. Quand on parle de Zion NP, on pense d’abord à la célèbre randonnée d’Angels Landing, l’une des plus célèbres mais aussi l’une des plus dangereuses des USA. Mais le permis nouvellement requis pour faire la randonnée la plus connue de ce parc est très difficile à obtenir (je ne l’aurais de toute façon pas faite – team vertige – mais que Monsieur ne l’a pas obtenu). Mais alors, on fait quoi à Zion si on ne fait pas l’Angels Landing ? Heureusement, il y a de belles alternatives sur lesquelles se rabattre, notamment les Narrows, qui plairont également d’avantage aux personnes qui seraient comme moi sensibles au vide ! Dans cet article, je vous explique comment passer une journée à Zion National Park, accessible à tous les niveaux, si vous n’avez pas obtenu le permis.

Disclaimer : cet article peut contenir des liens affiliés. En réservant via ceux-ci, vous ne payerez pas plus cher mais je toucherai une petite commission qui me permettra de continuer à développer ce blog.

Visiter le Parc National de Zion : toute une expérience !

Nous avons visité Zion National Park en chemin entre Bryce Canyon et Las Vegas, comme le font beaucoup de touristes, via la splendide Mount Carmel Highway. C’est difficilement faisable en une journée, mais avec une étape d’une nuit sur place (ou dans les environs), c’est faisable si vous ne comptez faire qu’une grande randonnée. 

Visiter Zion fut une expérience assez laborieuse, surtout après le gros coup de coeur que nous avons eu pour Bryce Canyon (beaucoup plus facile d’accès) : grosses chaleurs, beaucoup trop de monde, des navettes obligatoires, bondées et non climatisées, un permis non obtenu pour Monsieur, une route casse-tête… Alors oui, on trouve des paysages magnifiques à Zion, mais ce qui est sur c’est qu’ils se méritent !

La loterie de la Angel’s Landing Trail

Un mot tout de même, pour commencer, par cette fameuse loterie mise en place depuis 2022 pour obtenir le sésame pour beaucoup d’amateurs d’aventure : le permis pour effectuer la randonnée d’Angel’s Landing. Au programme : plus de 450 mètres de dénivelé, et surtout une dernière partie à parcourir avec le vide des deux côtés. Au moment de notre voyage, il y avait déjà eu 17 morts sur ce trail : ce n’est pas juste réputé dangereux, ça l’est vraiment, vous voici prévenus ! Autant vous dire que vous pouvez tout de suite m’oublier !

Je vous explique tout de même rapidement le fonctionnement, si vous vous sentez l’âme aventureuse :

  • Environ 3 mois avant votre voyage, vous devez participer à la loterie sur le site du parc (voir les dates et lien pour participer ici). Il faut payer 6$ par personne par participation (non remboursable), et 3$ supplémentaire si vous êtes pris (remboursable si finalement vous ne la faites pas). Vous pouvez sélectionner plusieurs dates et créneaux durant lesquels vous êtes disponibles (Monsieur n’avait coché que 2 créneaux). Vous recevrez les résultats par email le jour du tirage au sort (2-3 mois avant votre voyage).
  • Si vous n’êtes pas pris, il vous reste la loterie « last minute », organisée la veille. Il faudra vous inscrire à nouveau avant 15h (tirage au sort à 16h), et vous acquitter à nouveau de 6$ pour participer (et 3$ en plus si vous êtes pris, pareil).

Si rien n’y fait et que vous n’êtes toujours pas pris, il y a plusieurs alternatives :

  1. Rabattez-vous sur des randonnées plus faciles. Le « back up » de la plupart des recalés : The Narrows, que nous avons faite et dont je vous reparle plus bas (attention : cela veut donc dire que cette randonnée semble aussi beaucoup plus fréquentée que ce qu’elle ne l’était avant !). Le beaucoup plus court Canyon Overlook Trail offre quant à lui des vues similaires à l’Angels Landing, mais est plus adapté au grand public (voir plus bas également).
  2. Faites quand même la première partie de l’Angels Landing jusqu’au Scout Lookout : ce n’est que la dernière partie, la plus dangereuse, qui nécessite un permis (j’aurais d’ailleurs fait cette partie et attendu là si Monsieur avait eu le permis).
  3. Envisagez une alternative qui a récemment rouvert : Observation Point. Celle-ci est encore plus longue (12 km) et vous emmène encore plus haut, mais est apparemment plus facile au niveau de la progression et moins pénible au niveau du vertige (départ depuis l’arrêt Weeping Rock de la navette).

La route scénique… et ses désagréments !

Nous savions donc avant d’arriver que nous ne ferions pas l’Angels Landing. Au final, ce n’est vraiment pas plus mal car nous avons bien pris notre temps, et nous nous sommes permis de faire une plus grosse randonnée au lever du soleil à Bryce Canyon, que nous n’aurions pas faite autrement (pour nous réserver pour Zion), et qui s’est révélée être l’une des plus belles randonnées que je n’ai jamais faite. Le destin quoi !

Bref, le temps d’arriver à Zion, la matinée était déjà bien avancée. Pour rejoindre le secteur du Zion Canyon, il faut emprunter la UT9 (Mount Carmet Highway) qui traverse le parc d’ouest en est. En arrivant depuis l’est, nous en avons tout de suite pris plein les yeux (on voit notamment la très reconnaissable Checkboard Mesa).

Mais ça, c’était avant d’arriver au Zion-Mount Carmel Tunnel, dont le fonctionnement rend les choses TRES compliquées avant même d’avoir posé un pied dans le parc. 

En effet, nous voulions commencer par faire la petite randonnée du Canyon Overlook Trail, qui se trouve juste avant ce fameux tunnel. On nous avait prévenu, il faut absolument trouver une place de parking (vraiment pas nombreuses) avant, sous peine d’être obligé à traverser le tunnel avant de pouvoir faire demi-tour. Ce à quoi on ne s’attendait pas, c’est qu’il y a littéralement 10 places de parking pour l’une des randonnées les plus populaires de ce parc. Evidemment, nous n’en avons pas eue. Mais alors, je ne m’attendais pas à perdre… littéralement une heure à cause de ça !  

Car oui, il s’agit d’un tunnel à deux bandes… dont ils n’ouvrent qu’une bande à la fois ! Lors de notre voyage, chaque sens était ouvert pendant 15-20 minutes… Imaginez l’attente et la file que ça entrainait de chaque côté ! Incrompréhensible, et ça nous a vraiment gâché l’expérience.

Un système de navette qui donne chaud

Comme beaucoup également, nous nous sommes focalisés sur le secteur principal du parc : Zion Canyon, auquel on accède par une route en cul-de-sac (Zion Canyon Scenic Drive) qui remonte la Virgin River.

Après avoir mis 2 heures plutôt que les 30 minutes de prévues pour faire la Canyon Overlook Trail à cause de ce foutu tunnel, nous étions enfin au Visitor Center de Zion Canyon. Evidemment, à cette heure-là, le parking était… lui aussi complet (et pourtant, celui-ci est très grand). Pour éviter d’encore perdre plus de temps en devant aller se garer dans la ville voisine du parc (ce qui aurait nécessité de prendre une navette pour revenir jusque là après), nous avons été obligé d’à nouveau tourner en attendant qu’une place se libère (heureusement, ça a été assez vite). 

Je vous laisse imaginer notre mood à ce moment-là. Mais ce n’était pas encore fini. En effet, le place a mis en place un système de navettes gratuites obligatoires (de mars à novembre) qui dessert les différents arrêts de la route qui traverse le secteur de Zion Canyon. Il y a une ligne entre la ville de Springdale et le Visitor Center, et une autre entre le Visitor Center et la Zion Canyon Scenic Drive. Compréhensible vu le monde, et nous le savions.

Ce que nous ne savions pas par contre, c’est que ces navettes allaient être aussi bondées (clairement pas assez de navettes vu le monde, malgré les départs assez réguliers) et surtout… elles étaient non climatisées ! Avec la vague de chaleur que connaissait la région lors de notre voyage, cela a été un vrai calvaire, surtout que nous devions allez jusqu’au tout dernier arrêt pour la randonnée que nous voulions faire (ça a mis environ 1 heure… outch !).

Comme l’un des touristes américains habitués du parc nous a dit en discutant un peu sur place : « that’s the Zion Experience!« . Tout est dit. C’est beau, mais il faut être préparé ! Si l’intérêt écologique des navettes est indéniable, je pense qu’un parc aussi fréquenté que celui-ci pourrait tout de même améliorer un peu tout ce système…

Que faire à Zion à part l’Angels Landing ?

Je vous détaille ci-dessous les différents arrêts de notre journée à Zion, sans faire l’Angels Landing. La plupart des incontournables du parc, en dehors de cette randonnée, se trouvent également dans le secteur de Zion Canyon. C’est donc le secteur à privilégier pour un premier passage à Zion.

Essayez d’éviter comme nous d’arriver tard le matin, si vous voulez pouvoir prendre votre temps. Idéalement, le timing parfait pour une journée serait pour moi le suivant :

  • Si vous arrivez depuis l’Est : commencez par Canyon Overlook Trail (si vous arrivez par l’ouest, gardez le pour la fin de journée même si la luminosité y sera moins bonne, car sinon vous allez perdre énormément de temps précieux le matin).
  • Prendre la navette jusqu’au bout, pour commencer par la randonnée The Narrows (modulable de quelques kilomètres seulement à plus, en fonction de vos envies – et du niveau de l’eau).
  • Avec le temps qu’il vous reste, reprendre la navette en s’arrêtant à chaque arrêt ou moins si vous n’avez pas le temps. Il y a pas mal de points de vue et plusieurs courts sentiers pour vous occuper. Emerald Pools Trail est très populaire… mais encore faut-il qu’il y ait de l’eau ! 
  • Arrêtez vous aussi au point de vue Court of the Patriarchs, l’un des plus connus (nous ne l’avons vu que du bus, faute de temps).

Si vous avez 2-3 jours dans le secteur, pensez également à visiter les deux autres secteurs du parc : Kolob Canyons et Kolob Terrace. Vous y trouverez bien d’autres possibilités de randonnées. 

Bien évidemment, le pass America the Beautiful est requis pour accéder à ces différentes parties (ou un pass à la semaine). Ceci est valable même si vous ne faites que traverser la UT9, vous voilà prévenus.

En plus de toutes ces activités, gardez bien l’oeil ouvert car il y a pas mal de faune à observer dans ce parc, notamment des biches qui sont un peu partout (même dans le parking du Visitor Center !).

Attention : prenez bien assez d’eau avec vous, couvrez votre tête et mettez bien assez de crème solaire. Les conditions à Zion sont rudes durant l’été. Lors de notre passage, un message au Visitor Center indiquait qu’ils devaient secourir des visiteurs tous les jours durant la haute saison… et ça ne m’étonne tellement pas ! Faites bien attention à vous. 

Canyon Overlook Trail : le « petit Angels Landing »

Canyon Overlook Trail, qui part de la UT9 Zion-Mount Carmel Highway (pas de navette pour ce départ, mais bien les problèmes de parking expliqués ci-dessus…), est surnommé à raison le « petit Angels Landing ». 

Bien plus courte que sa grande soeur (comptez 30 minutes aller-retour), cette randonnée offre pourtant un beau ratio « difficulté-vue », avec à l’arrivée des vues panoramiques sur le secteur de Zion Canyon, similaire à ce que vous pourrez voir dans les hauteurs d’Angel’s Landing.

Malgré tout, et même si ce n’est pas du tout dans des proportions similaires, la Canyon Overlook Trail peut être assez délicate si vous avez vraiment peur du vide. De mon côté, j’ai une peur modérée et ça ne m’a pas posé de problème sur cette randonnée. Notamment car c’est assez bien sécurisé, à part à l’arrivée, où on se retrouve sur une grande plateforme rocheuse de 300 mètres de haut, face au vide, et sans protection. Vous ne verrez clairement pas de photos de mes pieds dans le vide, comme beaucoup le font ici : j’ai bien gardé mes distances de sécurité (comme à Horshoe Bend) !

Avant d’arriver à cette vue à couper le souffle, le petit sentier suit le Pine Creek Canyon (déjà très sympa !), avec notamment un passage dans une sorte de mini grotte (ce qui veut dire : un peu d’ombre !). 

Bref, c’est une très bonne option si vous ne voulez pas marcher beaucoup, mais attention à nouveau à bien vous garer dès que vous voyez une place de parking sur la route en venant de l’est, même si c’est assez loin, sinon c’est infernal pour y revenir.

The Narrows

The Narrows est probablement devenue la randonnée la plus fréquentée du parc depuis la mise en place du permis pour Angels Landing, puisqu’il ne faut pas de permis pour celle-ci, en tout cas pour le tronçon réalisable à la journée. Il faut dire que cette randonnée est aussi très originale, et particulièrement agréable en été, puisqu’elle se fait… les pieds dans l’eau !

Pour y accéder, il faut prendre la navette jusqu’au dernier arrêt (Temple of Sinawava, arrêt 9). De là, il faut suivre la Riverside Walk, un petit sentier sans aucune difficulté qui longe la Virgin River, jusqu’au point de départ des Narrows (comptez 45 minutes aller-retour). En chemin, vous croiserez plein d’écureuils !

Ensuite, on passe dans l’eau pour remonter la rivière au milieu d’un canyon qui devient de plus en plus profond et étroit au fur et à mesure que l’on progresse.

Le grand avantage de cette randonnée, c’est qu’on peut l’adapter à tous les niveaux : les moins bons marcheurs peuvent déjà très bien en profiter en ne faisant que quelques centaines de mètres. Même s’il faut dire qu’en saison, ça devient beaucoup plus agréable une fois que l’on avance un peu plus et que l’on perd la foule du début ! Avec la chaleur, il y avait vraiment énormément de monde sur cette randonnée lors de notre visite de Zion…

Au début, je m’étais dit que je n’en ferais qu’une petite partie (pour avoir le temps de faire plusieurs arrêts au retour de la navette), et puis finalement… Je me suis vite prise au jeu, j’ai fait plusieurs kilomètres et je n’ai pas vu le temps passer ! 

Beaucoup de visiteurs font cette randonnée en chaussures de randonnée, ou à pieds nus. Rares sont ceux équipés de chaussures aquatiques (l’idéal pourtant si vous en avez). Pour ma part, je l’ai faite en tongs fermées (Havaianas Luna, mon « go to » pour ce genre de choses) et c’était nickel. Il faut juste quelque chose pour ne pas se faire mal sur les cailloux, mais à part ça ce n’est vraiment pas très glissant.

Si vous voulez embarquer du matériel photo avec vous, je vous recommande quand même de prendre également un sac imperméable étanche avec vous, au cas où vous devriez passer des niveaux d’eau plus importants en route (l’eau était assez basse lors de notre passage avec la canicule, on ne l’a jamais eue plus haute que les cuisses). 

Un bâton de marche peut aussi bien aider pour cette randonnée, ou à défaut un gros bout de bois (une dame qui finissait m’a gentillement légé le sien à mon arrivée, et j’ai fait de même en repartant !). Ca m’a aidé sur quelques passages où j’étais moins stable.

Je vous conseille de faire demi-tour avant de commencer à en avoir marre, car le retour peut sembler plus long que l’aller, surtout quand le soleil arrive dans l’après-midi (avant, il y a de l’ombre). C’est aussi une bonne raison pour effectuer cette randonnée le plus tôt possible dans la journée !

Attention : je n’ai vu qu’à la sortie de l’eau le panneau indiquant la présence de attention bactéries toxiques dans la rivière… je n’ai finalement rien eu, mais j’ai fait cette randonnée avec une plaie ouverte à la jambe, ce n’était pas malin et c’est donc à éviter ici !

Enfin, sachez que cette randonnée est évidemment déconseillée les jours de pluie ou d’orage attendu en raison du risque de crues. Un panneau placé à l’entrée de la Riverside Walk vous indiquera le niveau de risque du jour.

 

Emerald Pools Trail

Au retour, avec le temps qu’il restait, nous avons décidé de nous arrêter à l’arrêt « Zion Lodge » (arrêt 5 de la navette) pour terminer la journée avec la Emerald Pools Trail. Cette petite randonnée, qui est aussi en partie modulable, permet de découvrir plusieurs cascades et piscines naturelles. Sauf que… ce à quoi nous ne nous attendions pas, c’est que la sécheresse des semaines précédentes avait asseché quasi toute l’eau !

Du coup, l’intérêt de cette randonnée est un peu moindre dans ces cas-là (même si les paysages sont sympas, et le sentier assez facile). Nous n’avons donc fait que la première partie de cette randonnée, jusqu’à Lower Emerald Pool, aussi accessible en poussette (comptez 2 heures pour faire le grand tour). Bref, avant de la commencer, je vous recommande d’aller demander au Visitor Center (ou au Zion Lodge) le niveau d’eau des chutes. 

Si vous avez bien timé votre journée (et que vous avez commencé un peu plus tôt que nous), il est aussi possible de se restaurer au Zion Lodge, qui est le seul hébergement à l’intérieur du parc.

Les autres randos du parc

Zion est LE parc des randos : il y en a énormément à faire ici, en plus des plus connues. On peut aussi citer la Watchman Trail (2 heures de marche), à l’entrée de Zion Canyon, ou The Subway (15 km, difficile), la randonnée la plus connue du secteur de Kolob Terrace. Vous trouverez la carte avec tous les itinéraires possibles au Visitor Center.

Où dormir près de Zion National Park ?

Vu la grande fréquentation du parc, les hébergements les plus proches de celui-ci ont des tarifs très élevés en saison, même en s’y prenant à l’avance. Mais il y a des alternatives (que je détaille plus bas).

Attention par contre aux fuseaux horaires lorsque vous choisissez votre logement : Zion se trouve en Utah, mais est proche de la frontière avec l’Arizona, qui n’est pas sur le même fuseau horaire. Et pour compliquer le tout, la zone à la frontière, la « ville jumelle » de Hildale (Utah) et Colorado City (Arizona) fonctionne entièrement à l’heure de l’Utah, même si vous vous trouvez dans la partie qui se trouve théoriquement en Arizona ! C’est un peu un casse-tête, car le faible réseau téléphonique de la région fait que votre téléphone vous donne une fois sur deux la mauvaise heure. Si vous avez un rendez-vous pour un check-in, ou une réservation pour le repas du soir, vérifiez donc bien à deux fois…

Dans le parc

Vous trouverez à Zion un vrai hôtel à l’intérieur-même du parc : le Zion Lodge, qui se trouve au coeur de la route scénique de Zion Canyon. Mais autant vous dire que l’emplacement se paie au niveau des tarifs pratiqués… si vous arrivez à avoir de la place, puisque cet hébergement est bien sur complet le plus souvent dès l’ouverture des réservations.

Attention : à ne pas confondre avec le Zion Canyon Lodge, qui se trouve dans la ville de Springdale (les petits malins !).

À proximité du parc : Springdale

L’endroit où séjournent la majorité des visiteurs de Zion, c’est la ville de Springdale, qui se trouve juste à côté de l’entrée du secteur de Zion Canyon. C’est dans le centre de cette ville que se trouvent la plupart des hôtels et motels. 

J’avais repéré le Cable Mountain Lodge, avec sa petite piscine extérieure qui donne sur les falaises de Zion, mais les prix de cet hébergement, tout comme la plupart des options de Zion, atteignent des tarifs ridicules en haute saison (on parle de jusqu’à 900€ pour les samedis les plus populaires, pour de l’hôtel qui reste plus proche du motel que de l’hôtel de luxe !).

Si je n’ai aucun problème à payer pour un service de luxe, j’en ai plus à payer juste pour un effet de masse. Bref, nous avons donc décidé de passer la nuit un peu plus loin, ce qui permet de trouver des hébergements avec de meilleurs rapports qualité-prix, et aussi plus « sauvages » (Springdale reste une ville très touristique, avec les hôtels qui s’enchaînent). 

Plus loin : ranch et glamping

J’avais d’abord envisagé loger au Zion Mountain Ranch, un ranch de bisons qui offre une expérience typique, avec repas traditionnels également. Mais je pense qu’il nous aurait fallu deux nuits pour profiter pleinement de cette expérience (si on revient dans la région, c’est sur que je réserverai là la prochaine fois !). 

Nous restait alors plusieurs options de glamping assez intéressantes, et parmi lesquelles j’ai eu assez difficile de faire mon choix : on peut noter le Zion Ponderosa Ranch Resort (qui combine châlets, tentes de type safari et chariots bâchés – « wagons »), et le Under Canvas Zion, de la petite chaîne présente avec ses logements glamping « de luxe » dans plusieurs parcs nationaux.

Hildale / Colorado City : en territoire mormon

Mais finalement, vu que je savais que nous n’allions y passer que peu de temps, j’ai opté pour l’option de glamping la moins chère que j’ai trouvé (dans les bien notées) : Zion View Camping

Installée dans un cadre naturel sublime au sud de Zion, cette adresse de glamping offre des hébergements très abordables (et pourtant très confortables) en tentes type tipis ainsi qu’en wagon / chariot bâché, typique de l’ouest américain ! Nous avons opté pour cette dernière option, qui avait même la clim (et heureusement !).

Installé dans les hauteurs du camping, notre wagon avait même tout ce qu’il fallait pour faire un barbecue sur notre petite terrasse privative. Seul point faible : les toilettes assez éloignées (un peu trop pour la nuit… mais vous savez ce qu’il vous reste à faire !).

Voir plus de photos et les tarifs actuels ici.

Nous avons tout de même été surpris d’une chose, à côté de laquelle j’étais passée en préparant ce voyage… En effet, Zion et ses environs se trouvent en « territoire mormon » (d’ailleurs, les noms donnés à quelques uns des arrêts du parc devraient vous mettre la puce à l’oreille).

Et en arrivant à Hildate/Colorado City, où nous dormions donc, on a commencé à remarquer pas mal de trucs assez « louches ». Quelques recherches plus tard, je me suis rendue compte qu’il s’agissait historiquement d’une ville de mormons plutôt extrémistes. On se serait un peu cru dans The Handmaid’s Tale en se baladant en rue… D’ailleurs, vous aviez été plusieurs à me dire qu’on parle de cette ville dans le documentaire Netflix « Keep Sweet: Pray & Obey », à regarder avant votre voyage si vous avez envie d’avoir plus d’information sur ce « côté caché » de Zion…

Malgré tout, on a réussi à y trouver une microbrasserie, Edge of the World Brewery, où évidemment nous sommes arrivés trop tard pour manger, mais où on a quand même pris une bonne bière… en écoutant un récital de poésies vraiment WTF, entourés de tables où c’était à chaque fois un homme entouré de plusieurs femmes… tiens donc !

Dernière étape à venir avant de rentrer à Los Angeles : Las Vegas (avec un changement d’ambiance complet pour finir ce voyage !)

 

Pour poursuivre la lecture : 

 

Texte et photos : Emmanuelle Hubert et Kevin Berger

1 réflexion au sujet de « Visiter Zion National Park, sans faire l’Angels Landing »

  1. Merci infiniment pour ce guide détaillé et précieux ! Il est parfait pour planifier une visite à Zion National Park, en offrant d’excellentes alternatives à Angels Landing pour profiter pleinement de la beauté du parc.

    Répondre

Laisser un commentaire