J’ai testé le restaurant gastronomique Maxime Colin à Kraainem

Installé dans un cadre dépaysant à quelques minutes de voiture de Bruxelles (ou comment passer en un clin d’œil de la ville à la campagne !), le restaurant de Maxime Colin, ouvert en 2016 (la même année où il a été élu Jeune Chef de l’année par le Gault & Millau) s’est depuis imposé comme l’un des restaurants gastronomiques incontournables de la périphérie bruxelloise. Depuis ma première visite, quelques jours après leur ouverture, à ma dernière visite qui date d’il y a quelques mois, j’ai pu voir – et surtout goûter – la progression fulgurante de ce chef qui m’a offert l’une de mes plus belles expériences culinaires de 2023. 

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Disclaimer : j’ai été invitée à découvrir ce restaurant mais mon opinion reste, comme d’habitude, entièrement indépendante.

Un cadre et une formule renouvelée

Même si le charme de cet ancien presbytère du 17ème siècle (anciennement le restaurant d’Oude Pastorie) installé au milieu d’un petit parc boisé à Kraainem fonctionne toujours, le chef ne cesse d’améliorer l’expérience qu’il offre à ses clients. A l’automne dernier, l’intérieur du restaurant a ainsi subi un gros lifting : cadre plus chaleureux gâce à un éclairage plus doux, agrandissement des tables et des cuisines,… 

Mais l’une des « améliorations » qui m’a le plus frappée depuis ma dernière visite, c’est la solution trouvée par le restaurant pour palier au manque d’effectif que connaissent beaucoup de restos depuis quelque temps : ici, toute l’équipe de cuisine vient tour à tour servir un plat ! C’est ultra-convivial, et ce sont au final les mieux placés pour présenter leurs plats. Plus de restaurants devraient suivre cet exemple !

Une cuisine inspirée et inspirante

Bref, Maxime Colin a réussi la mission de plus en plus périlleuse de s’entourer d’une équipe jeune et dynamique, et ça se ressent clairement dans les assiettes. Nous avons opté ce soir-là pour le menu en 5 services à 120€ (+ 55€ pour l’accord vins). Comme partout, les prix ont bien sûr évolué, mais vu la qualité et le travail qu’il y a derrière, ceux-ci m’ont semblé très justifiés. Qui plus est, pour les plus petits budgets, le lunch 3 services reste beaucoup plus abordable, à 58€ (+ 30€ pour les vins).

Du début à la fin, ce repas aura été un vrai sans faute, qui m’a plus surprise et inspirée que certains restaurants pourtant étoilés (la question se pose donc : à quand l’étoile ?). J’ai particulièrement aimé les touches asiatiques et japonisantes de la carte, qui apportent un peu d’originalité à côté de préparations plus classiques. Le tout est bien sûr préparé à partir de produits de saison, et méticuleusement choisis pour leur qualité.

J’ai eu un coup de cœur absolu pour le premier service, les noix de Saint-Jacques bretonnes, spiruline, brocolis et vinaigre dashi. L’association des saveurs était incroyable et chaque texture maîtrisée à la perfection. Je pense que je m’en souviendrai longtemps !

Après un tel début de repas, il fallait arriver à tenir le niveau, mais le chef l’a fait avec brio. Nous avons ainsi poursuivi avec une excellente queue de langoustine normande, royal de navet boule d’or, et émulsion bisquée (avec une sauce gourmande à souhait), puis avec un œuf parfait cuit à 64,5 degrés, trompettes, émulsion de foie gras et truffe blanche d’Alba. 

En plat de consistance, une préparation bien de saison en ce mois de novembre : des noisettes de chevreuil rôties, accompagnées de carottes Chantenay, pamplemousses confit, café et jus de rôti. La perfection dans la simplicité, cette fois !

Enfin, nous avons terminé le repas avec une touche sucrée très intéressante également : un croustillant et crémeux au safran, poires caramélisées et sorbet kalamansi.

Au niveau des accords vins, on a aussi adoré la sélection originale et parfois inattendue de la jeune sommelière Stéphanie : petites productions, un surprenant vin hongrois ou encore un excellent vin basque. Et surtout, il y en avait pour tous les goûts !

Ci-dessous, je vous ai laissé les textes de mes visites précédentes, afin que vous puissiez apprécier l’évolution du chef et de sa cuisine…

2016 : aux débuts du restaurant…

Dans son restaurant éponyme, Maxime Colin propose une cuisine entre néo-bistronomie et haute gastronomie, à base de produits locaux et de saison. On est loin du style de la Villa Lorraine, on sent réellement que le jeune chef se fait plaisir et peut enfin exprimer librement sa créativité, secondé par un ancien du Yume, François Verhulst.

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Le chef Maxime Colin s’est installé dans le cadre splendide d’un ancien prieuré, face à la « lagune » (dixit les serveurs) du parc de Kraainem, proche de Bruxelles et pourtant si dépaysant. Le prieuré a été rénové avec goût, et l’on s’y sent rapidement à l’aise grâce à l’accueil chaleureux en salle. La grande terrasse doit être également très agréable lors des beaux jours !

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Plusieurs menus sont proposés, à des prix très abordables étant donné la qualité des produits (de 25€ pour le lunch à 80€ le menu en 6 services).

Ce soir-là, nous commençons le repas par une délicieuse mise en bouche, un petit tartare de bar, graines de sarrasin et gaspacho d’huîtres.

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S’en suit en entrée les Saint-Jacques de Dieppe, avec un tartare de céleris vert et boule, algue nori et jus de verveine. Juste dingue : frais, raffiné, original, un délice !

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En plat principal, nous continuons avec le coucou de Malines rôti au beurre salé, incroyablement tendre, accompagné d’une béarnaise aux morilles (moi qui ne suit pas fan de béarnaise, je suis plus que conquise par cette version originale), et d’artichauts poivrade snackés.

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Enfin, en dessert, nous finissons en beauté avec un pamplemousse à l’huile d’olive, ananas et ses épices, crumble noix de coco, crème glacée à la vanille de madagascar et mascarpone. 

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Bref, je n’ai qu’une envie, y retourner pour profiter de la terrasse maintenant que le soleil est là !

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Mon retour chez Maxime Colin en 2017

Chose dit, chose fait : un an plus tard, pour fêter le premier anniversaire du restaurant, j’y suis retournée : et je me suis encore une fois régalée !

Un an plus tard, le charme fonctionne toujours, surtout lorsque l’on nous installe à la fenêtre coté « lagune » juste avant le coucher du soleil…

On remarque également qu’un an plus tard, les habitués semblent nombreux. A la carte de ce restaurant gastronomique, un menu unique, à base de produits de saison. On choisit juste le nombre de services que l’on souhaite (2 ou 3 services à 27€ ou 32€ le midi, entre 3 services à 52€ et 6 services à 78€ le soir).

Nous commençons par quelques mises en bouche : un cornet de betterave, anguille fumée et tobico (oeufs de poisson volant au wasabi), sablé breton à la crème de ventrèche, et une crème de rate du Touquet, crevettes grises et écume de bisque. De belles saveurs pour commencer le repas et accompagner une petite coupe de champagne… 

En entrée froide, nous commençons le repas avec la Gambas blanche de Palamos en carpaccio acidulé aux fruits de la passion, texture de champignons et potiron musqué. Le carpaccio de gambas fondait presque en bouche… quelle tendresse !

Nous continuons avec les Coquilles Saint-Jacques de Dieppe,  accompagnées de hummus, avocat et vinaigrette au xérès et café.

En plat principal, nous dégustons la marée du jour, accompagnée de matignon de pomme verte et céleri, chicons caramélisés, purée légère, jus au vin jaune du Jura et truffe noire. Ce fut mon plat préféré du jour, très équilibré et avec un jus de dingue…

Enfin, nous avons terminé le repas avec en dessert la Clémentine corse, croquant au chocolat Ashanti et Mandarine Napoléon, crumble aux amandes, et sorbet à la mandarine et poivre de Sichuan. 

Les assiettes se sont encore raffinées, et c’est un repas (tout poisson !) presque parfait que nous avons dégusté ce soir-là, des mises en bouche aux mignardises finales. Côté vin, notons également de belles associations, avec une sélection vin à prix correct (de 25€ à 37€ en fonction du nombre de services choisis).

Le restaurant Maxime Colin a donc de belles années devant lui : c’est vraiment l’une des très bonnes adresses à découvrir à la périphérie de Bruxelles !

Restaurant Maxime Colin
Pastoorkesweg 1
1950 Kraainem
Tél : +32 (0)2 720 63 46

 

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2 réflexions au sujet de “J’ai testé le restaurant gastronomique Maxime Colin à Kraainem”

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